mercredi, février 16, 2005

Paraneige et principe de précOntion...

Ce mercredi matin, prise du boulot à 5h55.
Il faut donc y être vers 5h40 et donc, en temps normal, partir de Busséol vers 5h20, maximum.
Mais voilà: encore de la neige annoncée, je mets donc le réveil pour 4h20...

Bien m'en a pris! Au réveil, au moins 20 à 25 cms. Cooool...
Me voici donc, à 4h45, sans éclairage public, à déblayer la neige autour de la voiture et à monter les chaînes.
Le temps de reprendre des forces avec un bol de céréales, et hop, voici la BM partie faire le chasse-neige! A cette heure-ci, seul un véhicule est passé avant moi, sur l'épaisse couche immaculée. A voir l'écartement des roues, sans doute un de ces gros 4x4 à la mode.
Grace aux chaînes, la BM passe aussi. Mais il n'en aurait pas fallu plus, parce que lorsque ça commence à froter devant et dessous, c'est qu'on est vraiment aux limites. Mais bon, Titine y met de la bonne volonté.



Le temps de retirer les chaînes vers Cournon, j'aurais mis à peine 35 minutes pour arriver au boulot, en gardant le quart-d'heure de marge presque intact.

A Clermont: rien ou presque. Deux centimètres, à tout casser.
Bin oui mais voilà. Principe de précaution, parapluie administratif, surtout, pas de risques, etc...
Bref, les bus restent au dépôt, et les clients restent aux arrêts, à les attendre en se gelant.

Et moi? Pourquoi ai-je si mal dormi, toute la nuit, de peur de ne pas arriver à aller bosser? Pourquoi me suis-je levé si tôt, pourquoi ai-je pris toutes les précautions afin d'arriver à l'heure et d'accomplir ma tâche?
Pour rien.

Les clients nous détestent parfois, ils nous méprisent souvent. Ils ont raison.
J'ai honte.
Il n'y a rien à faire, mais cette mentalité de fonctionnaire frileux, je ne pourrai jamais m'y adapter. Je prends le pli pour beaucoup de choses, mais là, ça coince...



De retour chez moi, cette neige m'attire comme un gamin.
Je ne sais pas combien il fait dehors: moins 4°, moins 5°, environ... Et un vent du nord glacial qui vous envoie de bonnes soufflantes, chargées de miliers de minuscules pics de glace.



Je commence par faire un tour dans le village, puis un saut au pied du chateau (où je découvre le petit cimetierre atenant, charmant), puis un tour complet de la colline, puis...
Bon d'accord il fait froid, mais bon, je n'ai pas envie de rentrer... Alors je descends jusqu'à Lignat, puis St-Georges, avant de reprendre la route du retour.
Faut-il pas être un peu taré, non ?
Mais bon, c'est tellement beau, tout ça!
Comme j'aimerais être capable de prendre autre chose comme photos que ces trucs d'une banalité affligeante; comme j'aimerais arriver à immortaliser ici cette dune de neige étonnante, là cette congère aux formes parfaites, ou encore ce tourbillon de poudre blanche qui se forme devant moi et s'envole en glissant...!
Mais voilà, tant pis, il faudra se contenter de moins que ça...