lundi, novembre 03, 2008

Lisboa


(Note : Lisbonne est incontestablement une ville photogénique. Trop à dire, trop de photos malgré un tri difficile. Courage…)


Trois jours déjà que j’arpente les différents quartiers de Lisbonne en long, en large et en travers. Ou plutôt devrais-je dire Lisboa, tant cette francisation des noms m’a toujours exaspéré.

D’abord, une découverte « grossière » du quartier le plus ancien, l’Alfama, et de quelques autres coins inratables. Un après-midi assez moche à la lumière forte et fade, qui se termine par un petit orage. Toujours aussi chaud, par contre (et c’est tant mieux) : Octobre à Lisboa, c’est Août en Auvergne !

Le lendemain, découverte plus approfondie de l’Alfama sous une lumière différente puis, petit à petit, d’autres quartiers : la Baixa, le Chiado, le Bairro Alto et les incontournables « miradouro » pour profiter de beaux points du vue sur la ville.

Les heures passent (parfois trop vite quand la lumière est belle), les kilomètres défilent, les yeux s’affolent. Il y a trop à voir, trop de petits quartiers à visiter, de maisons décrépites ou de belles façades couvertes d’azuleros à admirer ! En voulant trop en voir, ne risquerais-je pas de manquer l’essentiel ?

Prendre son temps, se poser sur un banc, regarder les gens vivre… Se perdre dans les ruelles, tourner en rond, profiter…

* * *


L’Alfama est ce quartier qui manque, par exemple, à Madrid : le vieux quartier, encore populaire, presque intact après le séisme de 1755. Un labyrinthe de petites ruelles, de passages insoupçonnés ou d’impasses, de placettes calmes ou de rues subitement agitées. Où il le peut, le tram se faufile, grimpe raide, descend, remonte encore, depuis plus d’un siècle ; rien ne semble avoir changé à part, peut-être, les publicités sur ses flans…

(23 photos)


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La Baixa, la ville basse. Si proche de l’Alfama ou du Chiado, et pourtant si différente ! Mes photos de la Baixa, auxquelles j’ai ajouté celles du quartier de Rossio, sont les photos du Lisbonne monumental. De longues rues parallèles relient les places Dom Pedro IV (appelée Rossio) et Figueira à la fameuse Praça do Comércio.

En dehors de ce côté monumental, magnifié par l’éclairage nocturne, ce n’est pas le quartier le plus agréable. Trop de magasins de souvenirs, de restaurants à touristes où l’on vous accroche dans la rue ou encore de vendeurs de chichon pour étranger en manque. En octobre, tout cela ferme après 19 heures et, vers 20 heures, les rues rectilignes deviennent presque fantomatiques. Une seule rue reste un peu animée le soir, la rua das Portas de Santo Antão, qu’il est bon de connaître si on ne veut pas se retrouver désœuvré dans sa chambre d’hôtel après 20 heures…

(17 photos)


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Le Chiado. Coincé entre Baixa et Bairro Alto, le Chiado est connu pour les ruines du couvent des Carmes laissées (presque) en l’état après le tremblement de terre de 1755, mais surtout pour son incendie de 1988. La reconstruction a laissé place à de grandes galeries commerciales, à de nombreux magasins de mode et de luxe, ainsi qu’à quelques bars branchés. A la nuit tombée, quartier peut-être encore plus désert que la Baixa !

(12 photos)


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- Capturer l’ambiance en photo, ce n’est déjà pas simple. Quant à capturer les odeurs, les APN ne le permettent pas encore ! Pourtant, il y aurait de quoi faire.

Odeurs de l’Océan ou du Tage le matin. Odeurs de « propre », de détergents en tout genre, quand chaque jour chaque maîtresse de maison nettoie le pas de sa porte et son bout de rue à grande eau. Odeurs de poissons à vendre, odeurs de cuisine qui s’ensuivent, de viande grillée, de poisson frit…

- Depuis mon Géoguide de cinq ans d’âge, les prix sur Lisbonne ont bien flambé. Certaines entrées (monastère, église, etc…) sont passées de 1 à 3 €, de 3 à 5 voire 6 €. Quant aux restos, l’un classé « très petit prix » en 2003 m’a coûté 17 € pour un plat et un petit pichet de vin (et encore, le patron m’a fait grâce du pain). Vraiment difficile de manger pour moins de 10 €, alors que c’est encore largement possible à Madrid.

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Mouraria. Le guide parle d’un « quartier transformé en ghetto musulman après la reconquête de la ville en 1147 ». Plus de huit siècles après, cela se ressent encore. Un quartier extrêmement populaire, franchement pauvre par endroit, et un métissage toujours présent.

(11 photos)


Les limites avec l’Alfama, et plus encore avec Graça, ne sont pas toujours faciles à définir ; on passe allègrement d’un quartier à l’autre sans s’en rendre compte. Toutefois, chaque quartier à son ambiance, son atmosphère propre. En plus d’un patriotisme omniprésent (quel balcon n’a pas son drapeau ?), on y trouve ici ou là des marques de communautarisme : « rien ne vaut Alfama », « personne ne bat Mouraria »…


Graça, que je n’ai pas visité suffisamment pour en causer, compte au moins deux des plus beaux « miradouro » pour contempler Lisboa, dont celui da Senhora do Monte, peut-être mon préféré pour le panorama qu’il offre sur les collines lisboètes et le Tage en arrière-plan.

(12 photos)


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Le Bairro Alto. Peu de beaux édifices à visiter dans ce « quartier haut », mais de jolies rues pavées, un centre assez animé aux bars chics mêlés aux cantines populaires, et quelques ilots de calme. Un coin vraiment agréable, quelques squares reposants, un ou deux points de vue, des restaurants variés. Bref, un quartier sympa.

(15 photos)


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- Ce lundi matin, je me suis forcé à m’extirper du lit plus tôt pour être le premier au petit déj’ et partir au plus vite promener le 50 mm dans les rues qui s’agitent. Une charmante Finlandaise, étudiante en photographie, est venue me rejoindre ; comment passer une heure en essayant de parler photo en anglais entre deux tartines et quelques corn-flakes. Quand je disais que Lisbonne était photogénique, c’est donc au point de venir de Finlande simplement pour y faire un stage-photo !

- J’ai enfin pu manger pour 7 € ce midi. Plein cœur de l’Alfama, mais trop petit resto pour attirer les touristes (enfin, les autres ;-)). Clientèle d’habitués du coin. Soupe de légumes, pâtes genre « carbonara à la portugaise », pain, bière, le tout très correct.

- Le Fado, c’est sans doute très beau… Mais voilà, comme tout ce qui peut rapporter quelques euros, cela semble avoir été un peu dénaturé par le pognon des touristes.

« Ce soir, il y a Fado » est placardé à l’entrée des restos. Puis les vendeurs viennent vous agripper dans la rue (avec moi, ça ne marche jamais). Pour ceux qui acceptent de rentrer, c’est : tu dépenses, je te chante une chanson ou deux ; tu re-dépenses, je t’en remets deux autres… et ainsi de suite !

Pour moi, pas besoin de payer. En buvant une bière dans la chambre de ma « residencial », j’ai droit aux chants de Fado provenant de quelque restaurant juste sous ma fenêtre. Vu l’isolation, quand bien même n’aimerais-je pas ça que j’y aurais droit de toute façon. Cependant, c’est très joli. Certes, je préfère un tango argentin ou un Caetano Veloso, mais c’est quand même agréable…

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Pour terminer avec Lisboa, du moins ce que j’ai eu le temps d’en voir, voici Belém.

Sa jolie Torre, bien proportionnée et s’embrasant au soleil couchant, est un peu l’emblème de Lisboa. Quant au Mosteiro dos Jerònimos, c’est… comment dire… énorme et sublime ! J’en ai visité en pagaille, du cloître. Mais quand je suis rentré dans celui-ci, ça m’a quand même fait un choc. Ce n’est ni intime, ni modeste, ni sobre, et c’est pourtant magnifique.

(Mes images de Belém sont de simples photos-souvenirs plus banales que ce que j’ai essayé de faire dans Lisbonne-centre, mais je pouvais difficilement ne pas les prendre.)

(18 photos)



dimanche, novembre 02, 2008

lundi, octobre 27, 2008

Coimbra


Eh bien voilà qu’il pleut, maintenant ! Bon enfin ça va, il a attendu la nuit pour ça. La journée a été grise, mais toujours aussi douce.

Quand je préparais le voyage et que j’en parlais à une copine connaissant un peu le Portugal, elle m’avait dit : « Coimbra ? Oué bof, y’a pas grand-chose à Coimbra… à part l’université, peut-être. »

J’ai donc fait Porto – Coimbra en autocar ; peu de monde, rapide. La pension était parfaite, mieux encore que la précédente : exactement dans le style que je cherchais. Tout le charme des années 30, avec juste quelques modernisations nécessaires ici ou là.

Non, Coimbra n’est pas que son Université. Certes, on sent que tout s’est construit autour, que les étudiants constituent une grande part de l’activité de la ville ; un peu comme à Salamanca, en plus modeste. Il est vrai qu’il n’y aurait pas de quoi occuper un touriste pendant huit jours, mais pour une journée comme je l’ai fait, c’était très bien. Constitué d’un dédale de petites ruelles très proprettes (même si trop de magasins de mode à mon goût), le centre est beaucoup mieux entretenu qu’à Porto, avec pour contrepartie la disparition d’une classe vraiment populaire, sans doute reléguée dans les immeubles sans âme de banlieue.



Effectivement, l’Université « Vielle » est superbe. Toutefois, comme souvent, les photos sont interdites en intérieur. J’ai beau montrer que mon flash est bien replié et demander « Sim flash ? », la réponse reste toujours « Não ! »… En même temps, même si ça me frustre, je les comprends un peu. Je constate tous les jours que neuf personnes sur dix sont incapables d’utiliser leur appareil-photo autrement qu’en « tout auto » et donc d’en couper le flash. Bref, la Bibliothèque (entre autres) est un superbe lieu, étonnant et respirant l’Histoire… que je n’ai donc pu photographier en guise de souvenir.

Visité à Coimbra :

- Son « Universidade Vehla », donc ;

- Le monastère « Santa Cruz » ;

- L’adorable « Sé Vehla », la vieille cathédrale (XIIè siècle !) ;

- Tout plein de petites rues…

Il y avait donc sans doute plein d'autres choses à voir dans cette petite ville bien sympa, mais il faut bien en garder un peu!


(et 22 autres photos optionnelles.
Où l'on voit que Coimbra, ville très étudiante, comporte de nombreuses traces de revendications politiques. C'est sans doute pour ce côté "subversif" que, plusieurs siècles plus tôt, la grande Université a été installée à Coimbra et non à Lisbonne, ainsi éloignée du pouvoir politique...)



samedi, octobre 25, 2008

Porto

Première impression à la descente de l’avion : aéroport très moderne, rutilant, fonctionnel ; on ne s’attend pas à si bien quand on ne connait Porto que de nom. C’est propre, nickel, ça ne sent pas l’économie. Bon, je risque de ne pas être le seul touriste : avions à foison de compagnies à « bas-coût » ou de charters.

Mon « GéoGuide » de 2003 parle d’une ligne de métro est-ouest et d’une seconde nord-sud en construction… mais ne fait même pas allusion à un projet qui relierait l’aéroport. Surprise, donc, en 2008 : il existe déjà cinq lignes, dont une part directement de l’aéroport. Il ressemble d’ailleurs plutôt à un tram (moderne, spacieux et plus confortable que mon Translohr) et ne devient réellement métro sous-terrain qu’en centre-ville.


Aucune difficulté pour trouver la pension. Chambres très propres entre des murs construits d’énormes pierres apparentes, la mienne donnant côté toits et terrasses : très calme hormis les cris des mouettes et les miaulements des chats… Parlons-en, des chats ! Jamais vu autant de matous qu’ici : chaque toit, chaque ruelle a ses chats, chaque poubelle a sa horde de greffiers.



Pour manger, j’essaie généralement de trouver de petits restos populaires et fais confiance au GéoGuide. Pas de bol, le premier de la liste semble avoir disparu dans les travaux de rénovation de son quartier. Va pour le second, alors. Rua das Taipas, OK… N° 121… OK euh… c’est un resto, ça ? Une petite enseigne de rien et on ne voit pas l’intérieur ; tant pis, je pousse la porte…

Première évidence : de tous les touristes que j’ai croisés à l’aéroport, aucun n’est venu manger ici. Aux tables, seulement des gens du coin, ça se voit ; sans doute des habitués, même, dont beaucoup font la bise à la patronne. Patronne et patron qui, en France, auraient depuis bien longtemps dépassé l’âge de la retraite ; quant à la petite serveuse, je ne suis pas certain de lui donner quinze ans.

Prévenant, le patron fouille dans ses souvenirs pour essayer de me traduire la carte. Les mots ne viennent pas vraiment, mais bon, c’est toujours mieux que mes connaissances en Portugais. Bref. J’ai vu un beau plat, là, je veux le même : du coq bien rôti avec de vraies pommes-de-terre et une espèce de truc vert, genre épinards. Suivant les conseils du guide, je commande une « meia-dose », une demi-portion ; quand elle arrive, je me demande si je ne me suis pas fait avoir tant c’est énorme ! Et délicieux, d’ailleurs…

Vient le moment de payer : la manière de faire la note est assez amusante. Alors… um meia-dose de « galo », 6 € ; um cerveja, 1 € ; le dessert… voyons… 3 €, ça fera un compte rond ! Bref, typique, sympathique, bon, pas cher, et donc tout-à-fait recommandable.



Pour le reste de l’après-midi, mon occupation aura été celle que je préfère : marcher là où le vent me mène, visiter la ville par ses ruelles, m’égarer, prendre mon temps ; m’imprégner, quoi. Rapidement, je me suis retrouvé au bord du Douro que j’ai traversé par le niveau inférieur du pont Luiz I pour rejoindre Vila Nova de Gaia, la ville des vins de Porto. Là encore, je me suis perdu dans ses ruelles ou entre les grands hangars des négociants aux noms plus ou moins célèbres. Parfois, des rues ou rien ne semble avoir changé depuis… 50 ? 100 ans ? Plus ? Et parfois, une rue ultramoderne, aux lampadaires design, aux magasins branchés…

C’est en revenant par le niveau supérieur du pont métallique Luiz I, réservé au métro-tram et aux piétons, que j’ai vraiment pris conscience du contraste évident. D’un côté, des bâtiments en réhabilitation à coût manifestement élevé ; un projet « métro » qui, dans son ensemble, a bien du atteindre le milliard d’Euros depuis son lancement (peut-être plus ?)… D’un autre : une extrême pauvreté. Des quartiers entiers de maisons bringuebalantes, de taudis aux toits presque effondrés (et pourtant habités), de gamins livrés à eux-mêmes se faisant plaisir en jetant des pierres sur quelque touriste involontairement provoquant, son reflex en bandoulière. Pourtant, ces maisons ont un charme fou : quel dommage d’attendre qu’elles s’effondrent, sans doute dans l’espoir de reléguer les pauvres en banlieue et pouvoir envisager un projet immobilier bien moderne, bien riche et bien moche…


* * *


Porto, c’est déjà fini !

Deuxième soir, 20h15 : je me retrouve si tôt tout seul comme un con dans ma « residencial ». Je ne sais pas comment c’est en été, mais alors en octobre, Porto se couche tôt. Vers 19h30, constatant que les clients se font rares, on plie les terrasses. A 20 heures, bon nombre de bars et cafeteria nettoient, rangent, font mine de fermer. Oh, il y a sans doute des restaurants fermant plus tard, mais un peu chers pour moi ; il y a probablement aussi des bars de soirée, mais c’est souvent trop branché et ça semble débuter très tard. Bref, Porto le soir en octobre, ce n’est pas ça. Et dire qu’à Madrid, il m’est arrivé de manger une tortilla à 2 heures du matin !


Les prix sont décidément très variables, mais en évitant les pièges à touristes, on arrive à tomber dans des lieux honnêtes. Hier soir, sur une terrasse « Praça de Liberdade » (grande place, certes, mais avec plein de circulation et sans le Douro) : 4 € pour 50 cl de bière. Ce soir, à l’intérieur d’un petit bar banal : 2 € 70 pour 60 cl de bière et une petite assiette de bacalhau, façon tapas. A 14 heures, j’ai mangé un menu presque complet (soupe de légumes délicieuse, tripes et fayots, riz, bière…) pour moins de 7 € ! En plus, c’était bon et frais ; mais comme la veille, pas un lieu attirant habituellement les touristes.

Et voilà, je n’ai sans doute pas visité de Porto tout ce que j’aurais pu. J’ai quand même visité quelques églises, un petit musée, une expo de photos, etc… Mais pour le reste, l’essentiel a consisté à déambuler dans rues et ruelles, tester différents quartiers, m’imprégner de l’ambiance. Ambiance que j’aurais aimé savoir rendre en photo ; et alors là, déception. La technique est une chose, la créativité et le don de faire passer l’émotion en sont une autre. Porto, je n’aurais pas su te faire honneur.


* * *


- Ai voulu me lever tôt pour faire quelques photos à la lumière du soleil-levant : inutile. Ce fut grisaille et brume de mer en attendant que le vent repousse tout ça et que le soleil perce.

- Les prix sont toujours aussi variables : dans ma « residencial » celui de la chambre double est de 30 ou 35 €… suivant le client, comme le prix du petit-déj’ qui semble fluctuer de 2,5 à 5 €. Pour ma part, j’ai eu un prix « alternatif », ce qui reste correct avec le petit déjeuner copieux et le pain frais que le patron va chercher exprès.

- Non, je n’ai pas pris le « vieux tram ». Pourtant, on en revoit quelques-uns ; alors qu’ils avaient disparu de Porto, à la demande générale les rails ont été reposés, les vieux tramways du début XXè remis en état… et ça roule!

(23 photos pouvant être vues)

(Mais aussi 49 autres photos très évitables...)


lundi, septembre 22, 2008

JP08: Jazz aux Martres

Exercice difficile que de photographier un groupe de jazz dans une petite cave réhabilitée, sous les Forts des Martres-de-Veyre. Mais ambiance sympa...



(7 photos)

JP08: Hauterive

Journées du Patrimoine 2008, seconde partie.

Le Château d'Hauterive et son parc, dominant Issoire.



(On fait avec la lumière - et la brume - que l'on a...)

(18 photos)

samedi, septembre 20, 2008

JP08: La Sauvetat

Journées du Patrimoine 2008, première partie.

La Sauvetat: sa Vierge, ses Forts.



(12 photos)

mercredi, septembre 17, 2008

Autour du bassin...

Quelques grenouilles et autres.
(Ce n'est pas de la macro ; ce sont des grenouilles... au milieu de nénuphars!)



(17 photos)

jeudi, septembre 11, 2008

Du gonflage au dégonflage...


Les uns s'envolent, les autres suivent depuis le sol.



(27 photos)

Rappel: en cliquant sur l'image ou le lien ci-dessus, s'ouvre une galerie.
Dans cette galerie, un clic sur l'image l'ouvre à une taille adaptée à l'écran (faire F11 dans le navigateur pour passer en "plein écran").
Eventuellement, un mode "diaporama" est accessible via le bouton "slideshow" en haut à droite (on peut ensuite régler la vitesse de défilement).
Les photos sont lourdes (c'est aussi un site de sauvegarde) et donc lentes à télécharger, particulièrement cette fois-ci avec les couleurs fortes des verts paysages et des Montgolfières...


mercredi, septembre 10, 2008

Circule, Virgule !

Cette petite chose craquante et attachante est néanmoins à adopter (contre bons soins, bien entendu).



Pourquoi "Virgule" ?
Parce que... "Mais circule, Virgule, bon sang !"
En effet, cette petite bête un peu collante est toujours dans mes pattes...

(8 photos de Virgule, 4 mois environ)

lundi, août 04, 2008

Madrid por la tarde

Pour revenir à des choses plus futiles, une petite série faite en soirée, après mon retour de Tenerife et en attendant de rentrer en France.

J'avais prévu de faire toute une série du "Madrid monumental por la noche", mais un énorme orage m'est tombé dessus et m'a forcé à ranger l'appareil. A voir la qualité médiocre des photos (banales, vues et revues, pas toujours bien exposées ni nettes), ce n'est peut-être pas si mal d'avoir du s'arrêter là.



Encore un prétexte pour y retourner et recommencer en m'appliquant un peu plus!
(11 photos)

Il faut quand même que je parle d’Olivier.

(Après tout, un blog est un peu un « journal », il n’est pas fait que pour présenter ses photos-souvenirs de vacances, non ?)

Je connaissais Olivier depuis une bonne dizaine d’années, bien avant que l’un puis l’autre se retrouvent dans la même entreprise à conduire des bus et des trams.

Olivier était un vrai professionnel, un amoureux de la conduite, respectueux du matériel, des clients et surtout de son entreprise ; parfois, il pouvait même en être un peu tatillon ;-)

Peu ou mal connu de ses collègues, il ne restait pas en-dehors des heures de boulot, évitant les discussions de salle des conducteurs ou les différents discours syndicalistes. Il préférait rentrer chez lui et donner de son temps à la Croix-Rouge, dont il était un bénévole très actif depuis de nombreuses années.

Olivier était aussi « un cœur simple ». Comme beaucoup, il avait besoin d’amour et de compagnie ; il n’a pas connu l’amour de ses parents et la compagnie d’une femme ne durait jamais très longtemps. En fait, je ne suis pas certain de l’avoir vu heureux.

Toujours en quête de l’âme sœur, Olivier a souvent été malmené par les femmes, depuis sa mère jusqu’à sa dernière copine. Est arrivé le moment où ce fut trop…

Comme a dit un ancien Président, « je crois aux forces de l’Esprit ». Où que tu sois, j’espère que tu hanteras jusqu’à la fin de leurs jours les garces qui ont pris plaisir à te faire souffrir.

jeudi, juillet 10, 2008

Dix jours sur Tenerife...

Dix jours sur Tenerife, quinze jours pour en traiter et sélectionner les photos.

600 photos au retour, plus de 400 après plusieurs tris, c’est encore beaucoup, beaucoup trop… Le problème étant que, si aucune n’est digne de concurrencer ne serait-ce qu’une bonne carte postale, beaucoup me sont par contre trop chères pour que j’ose les virer.

J’ai donc créé plusieurs galeries selon un lieu ou un thème, que chacun choisira de visiter ou non suivant ses préférences…


En cherchant une destination de vacances, mon doigt est tombé plus ou moins par hasard sur l’archipel des Canaries. J’ai commencé par aller y jeter un coup d’œil avec Flight Simulator : cela avait l’air sympa, varié, avec un relief prometteur.

Quelques renseignements pris sur le Net ici ou là, et j’avais comme premier projet de visiter Tenerife, d’aller passer un ou deux jours sur La Gomera, puis de finir par Gran Canaria. Après quelques visites et contacts sur le forum Routard.com, j’ai convenu que mon programme était trop ambitieux, et j’ai réduit à Tenerife et La Gomera. Au final, une fois sur place, j’ai passé dix jours bien complets sur Tenerife uniquement, et il fallait bien ça…


Dans le meilleur des cas, que connait-on de Tenerife si on ne l’a pas encore visité ? Ses « Cañadas », ses volcans, dont l’imposant Teide culmine à plus de 3700 mètres. (Dans le pire des cas : ses plages de la côte Sud avec ses immenses complexes hôteliers, zone que j’ai soigneusement évitée.)

Je vais donc commencer par ça : mes moins mauvaises photos du Parque Nacional del Teide.


(15 photos)


J’ai commencé mon séjour par l’Ouest de l’île : logement à Puerto de Santiago, une zone touristique sans excès, au climat particulièrement agréable. Accès rapide au Parc du Teide, mais surtout au massif du Teno : déjà de quoi découvrir et faire de belles randos.


(31 photos)


Le Parc du Teide, c’est le paradis des marcheurs. Il y fait toujours beau (même quand les côtes sont sous les nuages), la température est supportable, le cadre est préservé de manière stricte, la nature y est parfois surprenante.

Je vais donc intercaler plusieurs séries axées sur différentes randos qui peuvent compléter la découverte des paysages du Parc. Ici : La Fortaleza.

(10 photos)


Vilaflor est la plus haute ville des Canaries ; certains disent même d’Espagne. Sans être spécialement photogénique, le coin est calme et agréable. Une randonnée de plusieurs heures a/r mène aux « Paisajes Lunares », encore une étrangeté de la nature.

(11 photos)


Avant de rejoindre mon second point d’attache, j’ai souhaité faire le tour de l’île par le Sud et le Sud-Est. Non pas par la côte colonisée, mais par la route tortueuse à mi-altitude, de Granadilla à Candelaria.

Granadilla de Abona, justement, est le genre de ville un peu oubliée des touristes, alors qu’on y ressent une grande volonté de se mettre en valeur et de mieux se faire connaître. En dehors de ça, la côte Sud-Est semble à éviter…


(21 photos)


Petite rando de l’Ouest du Parc : la « ruta Samara » ou « Montaña de la Cruz de Tea ».

(6 photos modestes)


Ah… La Orotava

A Puerto de la Cruz, je discutais avec un habitant de La Orotava qui me demandait si j’avais visité sa ville.

« Alors, me dit-il, comment tu la trouves ? Vraiment très belle, magnifique, exceptionnelle ? »

Ma traduction est aléatoire, mais je crois que ses qualificatifs étaient encore plus forts que ça. Et il est vrai que je m’y suis plu. Par son centre historique calme et préservé, par son climat tout en douceur, par ses rues très fatigantes à arpenter mais qui en valent le coup.


(24 photos indignes de cette jolie ville)


Courte rando tardive autour d’un paysage connu : Los Roques.

Quand les Cañadas se transforment en Or, puis rougissent quelques minutes avant de s’éteindre…


(14 photos)


La Laguna, bien qu’englobée dans l’agglomération formée avec Santa Cruz et reliée par un superbe Tramway tout neuf, a elle-aussi su préserver son centre historique. Elle est la capitale culturelle et étudiante de l’île. N’ayant pas eu le temps d’en visiter ses musées, cela me donnera un prétexte pour y retourner !


(16 photos)


Encore une rando aux points de vue différents : La Montaña Blanca. Mais aussi un point de passage pour l’ascension pédestre du Teide que je n’ai pas non plus eu le temps de réaliser, ce qui fait un prétexte supplémentaire.

(8 photos)


Santa Cruz de Tenerife, la capitale.

Trop de monde et de commerces pour moi, mais tout-de-même quelques beaux immeubles anciens, un parc aux fleurs magnifiques et un très grand port reliant Tenerife au reste du monde. Sans compter son Tranvia où j’aimerais bien qu’on m’embauche !


(32 photos)


Une dernière randonnée, matinale celle-ci, et une des plus jolies pour bien profiter de vues sur l’ensemble du Parc, des Cañadas et du Teide : el Alto de Guajara, à plus de 2700 mètres. Le paysage offert se mérite…


(14 photos)


Lors de mon dernier jour sur l’île, je discutais avec le propriétaire allemand de mon hôtel hanté du cœur de La Orotava.

« Il me reste beaucoup de choses à voir, mais trop peu de temps. Je ne suis pas encore allé visiter la pointe d’Anaga.

- Tu n’as rien vu du massif d’Anaga ? Alors tu n’as rien vu. »

Ce fut donc ma dernière excursion, mais un peu rapide. Cependant, la traduction Allemand -> Anglais -> Français devait être imparfaite, puisque ce que j’avais compris était tout-de-même assez exagéré. Mais bon, encore un massif différent, avec son climat bien à lui…


(11 photos)


Pour finir avec celles et ceux qui apprécient les fleurs, une série spéciale « nature ».

Et encore, je n’ai pas tout vu des richesses de Tenerife dans ce domaine.


(18 photos)


Et enfin, puisque c’est la passion qui me fait vivre, l’inévitable série « Transports variés » pour ceux que cela intéresse.


(25 photos d’avions, de ferry, de trams etc…)


A noter aussi que, pour ceux qui ne seraient pas complètement rassasiés (à mon avis, pas grand monde n’arrivera déjà jusqu’ici, mais bon…), il existe des séries « autres » pour compléter celles présentées ci-dessus. On peut y trouver des photos anecdotiques peut-être intéressantes… ou peut-être pas… ou des photos que j’ai choisi de déclasser alors que certains les auraient peut-être préférées. Des goûts et des couleurs… Bref, c’est si vous avez du temps à perdre.


(PS : Le texte du post précédent (juin 2008) était un délire dont je ne suis pas certain de pondre la suite. Ne pas en tenir compte : je suis vraiment allé à Tenerife ;-))

dimanche, juin 01, 2008

Juin 2008 - Acte I

Mai 1968 : Révolte des étudiants, grève générale des ouvriers un peu partout, le bordel, quoi.

30 Mai : De Gaulle annonce la dissolution de l’Assemblée Nationale et la tenue d’élections législatives.

30 Juin : Victoire écrasante de la droite Gaulliste…

* * *

Mai 2008 : Chacun parle à tord et à travers des évènements, 40 ans plus tôt. L’un veut enterrer l’héritage de 68, d’autres aimeraient bien refaire la révolution.

A Clermont-Fd, Capitale de l’Auvergne dont la France n’est qu’un petit bout de terre autour, un traminot annonce fièrement à son chef:

« De toute façon ça peut pas continuer comme ça. Ca va péter, c’est obligé. Ca va refaire comme en 68, Sarko finira pas le mois. »

Son chef acquiesce, se marre intérieurement et s’en fout.

30 Mai : Le mois s’achève et à Clermont comme ailleurs, la révolution n’a pas eu lieu. Le petit chef est content et s’occupe tranquillement de préparer ses prochaines vacances.

30 Mai, encore : Le ministre du travail annonce qu’avec la nouvelle loi votée la nuit même, les 35 heures restent la base, mais que chaque entreprise est libre de négocier « sa » durée hebdomadaire du temps de travail, dans la limite des 48 heures fixée par l’Europe.

Et le bordel reprend…

* * *

Mardi 10 Juin 2008 : Bien occupé par son boulot et les grèves à gérer dans son entreprise, Fabien n’a pas trop fait attention aux évènements dans le reste du pays.

Depuis 10 jours, le blocage ne fait que se confirmer. Les grèves ont commencé doucement, mais ont vite pris racine. Au début, il a fallu gérer, essayer de faire rouler quelques trams et bus ; puis les trams sont restés bloqués au dépôt un matin, et les derniers conducteurs de bus ont fini par abandonner eux-aussi.

Aujourd’hui, le petit chef s’en moque : plus de piquet de grève à franchir, plus de grévistes à pointer. Il est en vacances et, au milieu du chaos, s’en va prendre un 737 à Lyon pour Madrid puis les Canaries, en espérant que tout cela soit rentré dans l’ordre à son retour.

* * *

Aéroport de Lyon Saint-Exupéry, Mardi 10 Juin, fin de matinée.

Les aérogares sont prises d’assaut. Fabien ne se souvient pas avoir vu la moitié de tout ce petit monde lorsqu’il avait pris l’avion ici-même, un an plus tôt, pour quelques vacances en Crète.

Ca grouille. Beaucoup de petites familles bien propres, bien classes ; quelques cadres en tenue de combat, portable à l’oreille et PC à la main ; pas les utilisateurs habituels des charters pour la Tunisie ou des compagnies à bas coût, ni du 737 Easyjet pour Madrid.

Ca court partout. On cherche des places ; on rachète des billets 10, 20 fois leur prix. Dans la file d’attente pour l’enregistrement de son gros sac de voyage, Fabien se fait aborder discrètement.

« Il me manque encore une place, j’en ai déjà eu trois sur ce vol pour les gosses et ma femme. Vous êtes sûr que vous voulez aller à Madrid?

- Ah bin oui, j’ai réservé à Madrid, puis aux Canaries, tout est payé. Tant qu’à faire, autant y aller.

- Et si je vous propose de tout vous rembourser, là, maintenant ?

- Bin euh… mais non. Mais il se passe quoi, là ? Pourquoi tout-le-monde est si excité ?

- Vous sortez de quel trou, vous ? Vous n’avez pas eu les infos, ce matin, avant qu’ils ne coupent tout ?

- Mbof vous savez, moi, les infos…

- Depuis cette nuit, il n’y a plus de Gouvernement. Ca a chauffé fort à Paris, on n’a pas tout compris. Toujours est-il que Sarkosy s’est envolé avec femme et enfants dans le jet privé de sa belle-famille, et que les ministres sont partis se cacher à droite à gauche. Quant à moi, j’avais jusqu’à hier soir une petite affaire familiale et ce matin, il me reste juste ce que j’ai eu le temps de sortir du coffre. Voilà pourquoi on file retrouver les parents de ma femme en Espagne, et on avisera. Bon, 1000 euros, ça vous va ? On passe au comptoir Easy, vous annulez votre billet et je passe immédiatement derrière racheter la place !

- Bon c’est sûr, c’est le budget de mes deux semaines de vacances, mais bof… A quoi bon rester, si c’est pour se taper la révolution prolétaire et tout le bordel ? Non allez… Continuez à chercher, dans tout ce peuple vous trouverez bien quelqu’un qui…

- (Petit grand–père derrière nous) Euh… Psssitt, messieurs ?

- Oui ?

- Moi je sais pas trop ce que je fais là. Ma fille m’a posé là en me disant d’aller rejoindre mon frère en Espagne ! Trente ans que je l’ai pas vu, vous pensez ! Qu’est-ce qu’il va me dire ? Combien vous disiez, déjà ?

- 1000 euros ? Vous venez faire l’échange au comptoir ?

- 1000-combien ? Mon oreille n’est plus ce qu’elle était… A mon âge, vous pensez !

- 1200, ça vous va ?

- Ahhhh… 1500 ! Oh bin à ce prix-là. D’toute façon j’n’avais guère envie d’prendre l’avion, alors… »

* * *

Aéroport de Lyon Saint-Exupéry, terminal 3, Boeing 737, 13h40.

« Lyon prévol bonjour, Easyjet 7846, la mise-en-route pour Madrid, s’il vous plaît.

- Easy 7846 bonjour, on est toujours en attente de consignes, mais pour le moment vous avez de la chance, mise-en-route approuvée. Ce sera un décollage 36 Left, départ standard SID MURRO 4Echo, Lyon Départ 133.15.

- 36 Left, départ SID MURRO 4Echo, Lyon Départ 133.15, Easy 7846.

- Easy 7846 c’est correct, contactez le sol 121.825 prêt au poussage.

- 121.825, bonne journée. »

« Sorties fermées, verrouillées, OK pour la mise en route moteur 1.

- Lyon sol bonjour, Easyjet 7846, prêt au poussage… »

Derrière, alors que l’avion commence à bouger et s’éloigner des passerelles, un certain soulagement s’installe. « Ca va le faire », comme ils disent. « Une fois en l’air on est sauvés », alors qu’en temps normal, c’est plutôt à cet instant que les passagers peu habitués commencent à serrer les fesses à l’idée de quitter le sol.

« Easy 7846 roulez piste 36 Left par TF, TJ, T7 et A7.

- Roulage 36 Left via TF, TJ, T7, A7, Easy 7846.

- Correct, au point d’arrêt 36L contactez Lyon Tour sur 120.45. »

Le son du moteur gauche devient un peu plus aigu, juste assez pour décoller l’avion de quelques nœuds, puis se stabilise de nouveau à son régime de ralenti, suffisant pour pousser le Boeing à une quinzaine de nœuds. L’avion suit scrupuleusement les différentes lignes jaunes pour atteindre le taxiway T7 et rejoindre une file de cinq ou six autres appareils. Freinage, attente. Un A320 Lufthansa s’arrache de la piste 36L et chaque avion en attente avance d’une case. En face, trois points lumineux suivent lentement l’approche de la 36R, pendant qu’un Corsair décélère et dégage la piste.

Sur la 36L, les décollages s’enchaînent ; les pilotes ne traînent pas, espérant ne pas se voir bloqués en France. Trois autres avions cèdent leur place au point d’arrêt ; devant le 737 orange ne subsiste plus qu’un A319 Air France.

« Lyon Tour bonjour, Air France 3382 pour Tunis, A7, on est prêt.

- AF 3382 bonjour, maintenez, je vous rappelle. »

Alors que les arrivées continuent, ne restent plus au départ que l’Air France suivi par l’Easyjet. Derrière, aucun avion ne vient plus compléter l’attente. De longues minutes passent…

Depuis son hublot, côté droit, Fabien constate la mise en route du moteur 2, vibrations et sifflement à l’appui, puis léger et éphémère nuage de fumée.

« Lyon Tour, Air France 3382, vous nous avez oubliés ?

- AF 3382 négatif, je suis juste en train de recevoir de nouvelles consignes. A priori, pas de décollage pour vous, 3382.

- Euh, 3382… On saisi pas tout, là… C’est quoi le problème ?

- Et bien 3382, le problème, c’est que nous avons ici présents en tour de contrôle des personnes qui nous demandent d’annuler tous les vols, par sécurité et dans l’intérêt général. Donc 3382, vous roulez par la piste 36L, vous sortez en A6 et passez avec le sol 121.825.

- Bien reçu, roulage 36L, A6 et 121.825, Air France 3382.

- Lyon Tour bonjour, Easyjet 7846 en A7, prêt et euh… on peut y aller, nous ?

- Easy 7846 bonjour, négatif, même punition. Suivez le 319 en 36L et sortie A6, le sol 121.825.

- Bien compris, Lyon, mais… Notre compagnie est Britannique, l’avion est immatriculé en G, l’équipage est Suisse et une bonne partie de nos passagers sont européens, non français. Nous n’avons rien à voir avec les problèmes politiques franco-français actuels. En vertu de la convention régissant le transport aérien et des accords de Schengen, nous insistons pour garder notre créneau et effectuer notre vol normalement.

- Bien compris aussi, 7846, mais le monsieur derrière moi insiste au moins autant que vous. Vous avez des passagers français à bord et ceux-ci sont priés de ne pas quitter le territoire jusqu’à nouvel ordre. Roulez en 36L et sortez en A6, s’il vous plaît.

- On s’aligne et on décolle 36 Left, Easy 7846.

(A son copilote :) Allez vas-y, aligne-nous. Ils ne vont quand même pas nous envoyer la chasse !

- Easyjet 7846, Lyon Tour, ne jouez pas à ça avec eux…

- Bien reçu, on monte dans l’axe vers 2500 pieds, 7846. »

Second soulagement des passagers alors que le Boeing roule de nouveau, vire à gauche sur la piste ; sans marquer d’arrêt, le régime des réacteurs augmente et ça commence à pousser fort. Des parkings sur la gauche apparaissent des gyrophares bleus filant à pleine vitesse entre les avions. Deux Laguna break de la PAF s’arrêtent de chaque côté de la piste, à la moitié de sa longueur ; en sortent plusieurs fonctionnaires de Police en tenue de combat qui pointent immédiatement leur Famas en direction du Boeing.

« Easy 7846, la Police de l’Air et des Frontières a reçu l’ordre d’ouvrir le feu. Réduisez immédiatement, ou ils n’hésiteront pas.

(Copilote :) Bon on arrête là. Ils sont capables de tout, ces maudits français, ils ont coupé des têtes pour moins que ça !

- Lyon Tour, bien reçu, on voulait juste décrasser un peu les moteurs… Par contre pour A6 ça va faire un peu juste. »

Le 737 aura à peine eu le temps d’atteindre une soixantaine de nœuds que, déjà, les réacteurs retrouvent le ralenti, les aérofreins se déploient et un freinage puissant sur les roues se fait ressentir.

La plupart des passagers se lamentent tout en se demandant bien ce qui a pu se passer… Même si certains s’en doutent déjà, comme Fabien qui voit déjà ses îles Canaries s’éloigner.

« 7846, vous sortez par A5 en suivant la première voiture de la PAF, puis T5 et TD jusqu’en parking Delta. Laissez toute porte verrouillée jusqu’à nouvel ordre. Et désolé… »

* * *

Voitures au pied de l’avion, policiers armes au poing ; deux bus de l’aéroport ; escalier mis en place, ouverture de la porte principale.

« Messieurs Dames bonjour, comme vous le savez, la situation a quelque peu changé depuis ce matin. Le Gouvernement Provisoire nous a demandé d’éviter que des citoyens français ne quittent le pays par peur de l’avenir alors que nous nous efforçons d’assurer la sécurité de chacun. Nous allons donc devoir procéder à un contrôle d’identité, ainsi qu’à une vérification de la validité de vos billets. Merci pour votre compréhension. »

Scrupuleusement, le contrôle se fait. Les étrangers restent dans l’avion. Les français, selon le bon vouloir des policiers, sont affectés à l’un ou l’autre des deux bus. Arrive le tour de l’homme ayant essayé d’acheter le billet de Fabien.

« Ces billets ont été achetés quand ?

- Ce matin, pendant l’enregistrement.

- Une envie subite de partir en vacances en Espagne ? Les enfants n’ont pas école ?

- Les parents de mon épouse sont Espagnols. Mon beau-père est bien malade et, puisque les écoles sont en grève, j’ai pensé amener les enfants pour qu’ils profitent de leurs grands-parents.

- Et vous avez décidé ce matin, comme ça ?

- D’habitude, les billets achetés chez Easyjet sont moins chers au dernier moment.

- Ce matin, ils ont du vous coûter un peu plus cher, non ? Sans doute plus que ma paie de fonctionnaire de Police… De quoi avez-vous si peur ? Pourquoi fuir votre pays ?

- Je ne fuis pas, Monsieur. Je laisse passer la crise. J’ai tout perdu en une nuit. Que ferai-je ici si je reste ?

- Et que ferez-vous si vous partez ? Non croyez-moi, tout se passera très bien. Il va juste falloir prendre de nouvelles habitudes, comme nous le faisons nous-mêmes. Nous allons vous aider à vous adapter. Je vous laisse suivre mon collègue jusqu’au bus numéro un.

- Et mon épouse, et les enfants ?

- Préférez-vous qu’ils vous suivent et qu’on leur explique aussi comment s’adapter ?

- Euh, je ne sais plus…

- Alors laissez-les rentrer chez eux, vous les aiderez à votre tour à… s’adapter… Madame : bus numéro deux. Au suivant. »

Fabien tend son passeport et son billet, ainsi que ses réservations pour les deux semaines à venir.

« Date d’achat ?

- Il y a deux semaines environ. Fin mai.

- Vous aussi, vous avez un grand-père malade en Espagne ?

- Non, moi j’ai bien travaillé pour le Service Public pendant des mois, et je souhaitais prendre des vacances que je croyais méritées.

- Et éventuellement, fuir les grèves et le nécessaire changement ?

- Franchement, fin mai, qui se doutait de ce que serait aujourd’hui ? Mes vacances étaient payées, et les billets d’avion non remboursables. Alors autant les utiliser.

- Peut-être. Quoi qu’il en soit, vous devrez sans doute passer ces vacances chez vous. Je garde votre passeport, vous serez contacté à votre domicile. Bus numéro deux. Au suivant. »

* * *

Peut-être @ suivre...

dimanche, mai 18, 2008

Nunc est Bibendum

"La création d'un héros masculin, réalisé en pneumatiques superposés, annonce un siècle qui sera placé sous le signe de la modernité et de l'ère mécanique, puis technologique.
Cette figure anthropomorphique, constituée du produit même, est en soi une évolution notable dans l'approche de la réclame."


Ce héros, c'est Bibendum, créé en 1898.
Une expo au Musée Roger Quillot raconte la communication Michelin via Bibendum, depuis sa naissance jusqu'à nos jours.



Exercice difficile que de photographier en intérieur, surtout un soir aux nombreux autres visiteurs. Peut-être y retournerai-je un jour plus calme...

(17 photos tout-de-même...)

Jusqu'au 31 août 2008 !

mardi, mai 13, 2008

De l'Aviation, de la Vraie...

... avec de Vrais Pilotes dedans.
(Pas des rigolos d'aéro-clubs dans mon genre qui veulent se prendre pour des pilotes de ligne avec leur DR400 :-( )

Je sais, tout-le-monde s'en fout, mais comme c'est tout ce que j'ai fait de mes congés, voici quelques photos de deux vieux coucous à Issoire.
(14 photos)

jeudi, avril 10, 2008

Signes...?

Finalement, je n'en suis qu'à ma troisième voiture...

La première m'a été donnée (merci Mamie!).

Pour la seconde, j'avais bien envie d'une BM. La série 3 dont je rêvais lorsque j'avais 20 ans.
Au fil des annonces, j'ai fini par me décider à en essayer une, une occasion propre d'un monsieur soigneux.
OK, ce n'était pas la 320 rouge qui me faisait fantasmer 7 ans plus tôt, mais une 318 blanche plus raisonnable. Mais quand j'ai vu la date de mise en circulation... 17 Août 1993... Cette voiture avait été immatriculée le jour de mes 20 ans! Le jour de mes 20 ans, à une époque où, presque tous les jours, je bavais sur les prospectus de cette nouvelle série 3...
Ce soir, je suis heureux pour elle: elle ne va pas rejoindre ses copines à la casse, mais au contraire attaquer une troisième vie, après bientôt 15 ans de bons services.

Pour la troisième, je cherchais plus petit. Mais jolie, pas trop banale. Du style, quoi...
Les Alfa d'occasion sont réputées invendables... à moins d'acheter une autre Alfa. Mais non, je suis là! La classe italienne, ça existe toujours, après tout.
Après avoir consulté toutes les annonces de 147 d'occasion sur toute l'Auvergne, la seule qui m'ait tapé dans l'oeil se trouvait être à Pont-du-Château; son jeune propriétaire habitant à quelques dizaines de mètres de l'appart où j'ai vécu pendant 8 ans.

"- On se connaît, me dit-il... Je suis sûr qu'on se connaît...
- Bin euh oui, j'ai habité ici pendant 8 ans. Et puis j'ai bossé chez Cellier Chevanet.
- Ah bin c'est ça, vous avez du m'amener au collège Mortaix.
- Sans doute... Et euh... Vous n'avez pas fait de voyage scolaire?
- Si si, je suis allé en Espagne...
- En quelle année?
- En 99, je crois.
- Vous logiez à Aranjuez?
- Oui oui, c'est ça. C'était vous, hein?
- Ouaip. C'est bien moi qui vous ai amené. C'est marrant, d'ailleurs. Ce coin m'avait tellement plu que j'avais très envie d'y retourner, j'y suis allé il y a à peine un mois!"

Serait-ce encore un signe? Allez, je la prends...

samedi, mars 15, 2008

Plus c'est grand, plus c'est...

Nouveauté!
Vous pouvez maintenant voir les photos 2007-08 en grand format (avec les EXIFs pour ceux que cela intéresse) sur une nouvelle galerie:

http://camus.smugmug.com/

@ +

jeudi, mars 13, 2008

España, por favor !


Madrid a bien un peu changé… Enfin c’est normal, allez-vous me dire ! Ca fait combien d’années que je n’y étais pas revenu ? Huit, neuf ans ?

Ce qui m’a frappé, ce matin, c’est le calme. Un calme bien relatif, certes, mais qui ne correspondait pas au souvenir que j’avais de cette ville.

Pour moi, Madrid, c’était les embouteillages à n’en pas finir, la pollution, l’impossibilité de se garer, les klaxons incessants. Bref, le bordel ambiant.

Mais c’était aussi, pour se détendre d’une journée « d’excursion » et de conduite, les promenades dans le calme du Buen Retiro ou la petite pause dans l’atmosphère apaisante de l’ancienne Estacion de Atocha.

Ce matin, en descendant de l’avion, je m’attendais donc à replonger dans le bruit et la foule… Que nenni ! L’aéroport de Barajas est tellement énorme, et l’activité bien répartie, que le tout neuf et immense Terminal 4 parait presque vide. Puis arrive le métro : même chose ; pas de séance d’entassement et de compression, on s’y trouve bien à l’aise en comparaison du tram clermontois surpeuplé. Enfin, me voici en centre-ville : la Puerta del Sol ! Bon d’accord, il y a du monde, mais ça grouille moins que dans mon souvenir ; moins de voitures, moins de klaxons, moins d’odeurs…

(12 photos)


Pour cette première journée dans la capitale, je pensais la redécouvrir méthodiquement. Quartier par quartier, à l’aide du Guide Vert et du Routard, je comptais m’appliquer à faire mieux que lorsque je n’avais que quelques heures disponibles au cours d’un quelconque voyage scolaire.

Et puis non. Chassez le naturel… Mes pas ont fini par prendre le dessus et par m’amener où mes souvenirs m’attiraient : Colon, Cibeles, Prado… Puis bien entendu : El Buen Retiro ! Mon parc, combien de fois ai-je rêvé, depuis ces années sans venir, que je me promenais de nouveau dans ses allées ?

Enfin, nouvelle traversée de la ville, au hasard des petites rues, des petites places à découvrir, jusqu’à dépasser le Palacio Real et atteindre le « Rio ».

Finalement, Madrid n’est pas si grand…

(8 photos qu'on peut ne pas voir)

* * *

En allant prendre le bus à la Estacion del Sur pour me rendre à Aranjuez, je pensais retrouver la gare routière bordélique dans laquelle il m’était arrivé de laisser mon car pour la nuit. Apparemment, ce n’est pas la même !

Ici, la gare routière est une « vraie gare » : au moins quatre-vingt quais, un grand hall avec les guichets des différentes compagnies, des panneaux d’affichage électroniques… Et tout y est simple, même pour l’étranger qui débarque : Destination => Compagnie => Guichet => Quai affecté. Les bus sont confortables (plus proches du car de tourisme… nostalgie !), partent (presque) à l’heure et arrivent (presque aussi) à l’heure. Quant aux fréquences, elles donnent envie : un bus toutes les heures pour les plus grandes destinations, voire toutes les demi-heures pour certaines villes plus proches, en ne comptant que les « Express »…


Je me souvenais d’Aranjuez comme d’une petite ville calme, un endroit où il faisait bon vivre, avec toutefois les soirées bien remplies, typiquement espagnoles.

Ici, pas grand-chose n’a changé. Le palais, ses parcs et jardins, sont toujours là, des endroits qui donnent envie de se promener, de prendre son temps.

Comme dans le reste de l’Europe, la mode n’est plus à la voiture ; les zones semi-piétonnes s’agrandissent en même temps que les voies se réduisent, ce qui incite encore plus à la visite et au calme, maintenant que je n’ai plus de car de tourisme à aller coincer dans des petites rues où il n’aurait jamais du se trouver…

J’avais souvenir, lors de mon passage à Aranjuez, d’un ciel exceptionnel. Je ne sais pas si c’est souvent le cas (peut-être une aérologie particulière ?) où un simple fait du hasard, mais j’ai retrouvé ce ciel si intense, d’un bleu que l’on ne connaît pas en France. Serait-ce une des raisons qui ont poussé les Rois d’Espagne à y faire construire un si magnifique palais (à mon avis, cent fois plus beau que celui de Madrid) ?

(11 photos)

* * *

Je ne pensais pas retourner à Tolède, y ayant déjà traîné mes roues plusieurs fois. Finalement, le temps étant trop magnifique pour squatter les musées, je suis repassé par la Estacion del Sur.

Je suis un touriste, je vais à Tolède, forcément. Et forcément, tous les touristes se retrouvent à Tolède ! Pour ne pas se laisser emporter par le flot, il faut donc s’éloigner un peu de la Plaza de Zocodover, de la Calle del Comercio et surtout prendre à droite lorsqu’un troupeau de collégiens français prend à gauche.

A condition de faire abstraction de la multitude de marchands d’armes blanches et autres babioles-à-touristes, en se laissant perdre par ses petites ruelles tordues, cette ville reste toujours bien agréable, ses pierres chargées d’Histoire à chaque pas.

La rançon du succès, hélas, c’est aussi de devoir payer sept €uros pour avoir le droit d’entrer dans la cathédrale (et encore, à ce prix-là, il n’est même pas permis de sortir l’appareil-photo).

Pour la moitié de ce prix, il est plus intéressant de visiter la Sinagoga del Transito et son musée Sefardi, consacré à la vie des juifs d’Espagne au fil de l’Histoire. Où le néophyte comme moi apprend, par exemple, que la conquête de l’Espagne par les musulmans était vécue par les juifs comme un soulagement, tandis que la reconquête par les Rois catholiques a été la pire période pour la juiverie espagnole…

(6 photos)

* * *

Salamanca, quelle ville, Bon Dieu !

Comment ai-je pu passer tant de fois « à portée de car » et ne jamais m’y être arrêté ? On ne sait pas où donner des yeux…

Une belle pierre, chaleureuse. Eglises, couvents, monastères ou palais à chaque coin de rue, sans verrue architecturale pour gâcher le tout. C’est propre, calme, rempli d’étudiants (et surtout d’étudiantes ;-)) courant d’une université à une autre, ou vers un quelconque bar à tapas.

Ici, le vieux qui s’assoit à côté de vous sur un banc pour contempler la Plaza Mayor qu’il connaît par cœur vous dit « Ola » et vous quitte avec un « Hasta luego » ou un « Adios ». Ici, on mange bien à prix très correct, personne ne cherche à arnaquer le touriste.

(32 photos)


Sortir le soir pour aller manger dans un bar à tapas, quand on n’est pas habitué aux coutumes espagnoles, n’est pas forcément évident.

Pourtant, bien qu’étranger, manifestement différent et seul comme un con, personne ne semble faire attention à moi plus qu’à quiconque. Choisir ses tapas sans en connaître le nom, ce n’est pas simple, mais bon… On choisi à l’aspect, on montre du doigt et nous voici servi comme les autres, sans savoir combien cela va coûter. Au moment de demander l’addition (« Aïe je sens que je vais me faire avoir… ? »), je ne paie finalement qu’environ sept €uros pour deux bières et deux petites assiettes de tapas ! En prime, le serveur, qui était là lors d’un repas la veille, me reconnait et m’offre à goûter un excellent digestif local comme si j’étais déjà un vieux client…

Jeunes et vieux se promènent, admirent leur ville, mangent quelques tapas et boivent quelques Cervezas. Pas une once d’agressivité, nulle part ; pas de jeunes voyous en BM ayant besoin de se faire remarquer.

Bien que n’appréciant pas spécialement les sorties tardives, voici que je me suis surpris à ne pas arriver à quitter ces rues, cette Plaza Mayor, cette ambiance. Je crois que j’ai laissé un petit bout de cœur dans cette ville ; c’est sûr, il va me falloir y revenir…

(16 autres photos évitables)

* * *

Les Espagnols s’intéressent à la politique, c’est certain. Je me trouve ici en pleine dernière ligne droite électorale (les élections des Députés et donc, le choix du Président du Gouvernement qui en découlera). Les affiches sont partout, les pubs omniprésentes ; ici, un chapiteau, là, une immense toile tendue sur douze étages à l’effigie du candidat PP.

Dans un de mes hôtels, une affichette annonce clairement : « En raison de l’inutilité du gouvernement socialiste et les vols ou agressions incessants à Madrid, merci de ne faire entrer personne d’étranger à l’établissement. » (Note perso : j’ai trouvé Madrid beaucoup plus sûr que 10 ans plus tôt, mais bon…)

Sur les bancs publics, dans les bars, dans le métro, tout le monde lit le journal dans le détail, y compris et surtout des personnes qu’on ne s’attendrait pas, en France, à voir lire les pages politiques. En discutant avec la propriétaire d’un autre hôtel (1h30 de discussion en espagnol, avec mon piètre niveau, c’est dur à suivre !), après avoir parlé transports, intégration, on en arrive tout naturellement à parler politique. « Selon moi, le PS va repasser. Nous, les Espagnols, n’avons jamais pardonné à Aznar et au PP leur gestion des attentats du 11 mars 2004. (Long blanc) Chacun de nous, ici, connaissait quelqu’un qui se trouvait dans un des trains, ou aurait pu s’y trouver. Si les trains n’avaient pas eu de retard et si les bombes avaient explosé à l’endroit prévu, ce n’est pas 200 morts qu’il aurait du y avoir, mais au moins 1000 à 1500… »

(8 photos)

* * *

Pour terminer, une petite série « transports ». Au cours de la même discussion, cette dame m’apprend qu’un abonnement de travail « grande banlieue » aux Cercanias (équivalent un peu au RER parisien) et au métro coûte environ 26 €uros par mois ; alors forcément, à ce prix…

Le réseau est dense, fonctionne vraiment bien. Le métro est large, moderne et absorbe bien la charge sans connaître les surcharges parisiennes. Les bus interurbains sont fréquents, confortables et peu coûteux. Quant à l’aéroport de Barajas : quelle merveille !

(15 photos)

Si certains français pensent encore que l’Espagne est à la traîne, qu’ils s’y rendent donc. Ils constateront sans doute que, sur de nombreux points, l’Espagne nous a dépassés depuis longtemps…


(14 photos inclassables)