jeudi, décembre 30, 2004

L’habit fait le moine…

J’adore mon uniforme ! On dit que l’habit ne fait pas le moine, mais des fois… A se demander si je n’ai pas raté ma vocation : j’aurais du être flic ou militaire, tenez…
Pour ceux qui ne connaissent pas, l’uniforme T2C est fait de gris et de bleu (*). Et à voir la réaction de certains, il fait vraiment « police ». Alors forcément, j’en profite et je m’amuse avec ça, parfois.

Par exemple, pour éviter les coûteux kilomètres en voiture, je passe au super-marché faire les courses en rentrant du boulot. Et bien, je ne sais pas pourquoi, mais tout le monde me regarde ! Sur le parking, à l’intérieur, entre les rayons, à la caisse, partout. A mon avis, le clampin moyen ne doit pas reconnaître l’uniforme du banal chauffeur de bus que je suis, mais plutôt se demander à quel corps des forces de l’ordre j’appartiens ! Lol, trop drôle !!
De même, je suis passé par « Brico-Dépôt » pour acheter l’enduis du salon. Même réaction étonnée de la plupart des personnes que j’ai croisées. J’aimerais vraiment savoir quelles sont les questions qui leur traversent l’esprit : « Pfff, encore un fonctionnaire qui profite de son boulot pour faire ses achats personnels », ou je ne sais quoi encore… Alors que je téléphonais à mon ami Roger depuis le rayon des peintures, un policier, un vrai, en tenue et armé, est venu lui-aussi faire un achat au même endroit. Il a été tellement surpris de voir un autre « type en bleu » que j’ai cru un instant qu’il allait se mettre au garde-à-vous !

Hier, autre expérience amusante. Etant allé faire un tour en ville après le boulot, je suis rentré en bus. Normal, devez-vous penser. Certes, mais en tenue T2C complète, je suis allé m’installer au fond du bus, là où vont généralement s’agglutiner les mauvais éléments (comme les mauvais élèves à l’école !)…
Je passe sur l’étonnement des passagers qui se demandaient, là encore, quel devait bien être mon rôle. Beaucoup plus amusant : un peu plus loin, trois « djeuns », genre lascar à casquette, sont montés normalement à l’avant, avant de prendre la direction du fond. Ma vision les a immédiatement stoppés net, ils se sont échangés quelques mots et semblaient ne pas savoir où se mettre ! Du coup, et sans doute pour la première fois de leur vie, ils se sont posés à l’avant, avec les personnes plus âgées, mais tournés vers moi, sans jamais cesser de me surveiller… Excellent ! Avaient-ils peur d’un petit contrôle, par exemple ? L’idée ne semble même pas leur avoir effleuré l’esprit que je puisse simplement ne pas être en service. Uniforme, donc travail. Habit, donc moine…

Au passage, j’en ai profité pour attraper une conversation amusante entre deux ados « normaux » de ce même bus (oui, je sais, c’est pas bien d’écouter, bla bla bla) :
« - Oh, tu te rappelles, la fois où on a dormi je sais plus combien d’heures au milieu du rond-point ? ‘Taing on en tenait une bonne !
- Oué c’est vrai ça… Quand même, on leur en fait voir, aux parents, non ?
- Mbof, faut bien que jeunesse se passe…
- Ouaip mais bon, quand même, qu’est-ce qu’ils dégustent, des fois ! (Grands sourires…) »

(*) Couleurs qui vont progressivement changer en 2005 et faire moins « flic », justement. Dommage ;-))

lundi, décembre 20, 2004

Du vrai de vrai…

Du 100 % bien franchouillard, bien facho à fond comme il faut, mais syndicaliste quand ça l’arrange. Il existe, je l’ai rencontré…
« - Bonjour Monsieur.
- B’jour… Ca fait plaisir, vous êtes à l’heure (ça, c’est moi).
- Ah, comme c’est sympa, ces p’tites maisons de campagne ! Vous devez pas être bien dérangés. Au moins, doit pas y avoir d’étrangers, ici…
- Euh oui, enfin non… Le compteur est ici, je vous laisse faire, je termine mon p’tit déj’.
- (Tout en commençant le boulot) Ah vous en avez de la chance. Chez moi, ya que de ça. Putaing je peux plus les voir. Pas un pour rattraper l’autre. Dans mon quartier, je vous mets au défi de sortir la nuit, hein !
- Ah ? Vous habitez où ?
- Château des Vergnes. Les dernières p’tites maisons, là, juste avant les tours. Vous savez, j’discute avec les vieux, bin ils vous diront tous qu’ils étaient plus en sécurité pendant la guerre, avec les Allemands partout, qu’aujourd’hui !
- (Entre deux cuillères de céréales) Euh oui, enfin bon…
- Et quinze millions, qu’il y en a comme ça, c’est dingue ! J’aimerais bien savoir combien y’en a qui travaillent, tenez. Viennent pour les allocs, font des gosses et hop, gagnent plus que moi qui arrive à peine à dix-mille balles en fin de carrière. Et c’est vous et moi qui payons ! Vous savez, des fois, on a beau dire, un bon coup d’Le Pen, ça ferait pas de mal. Quand la chasse sera ouverte, j’aurai pas de complexe, je regarderai pas si c’est des femmes ou des gosses, tiens !
- Moué enfin je connais un peu le problème… Ils sont pas tous mauvais, loin de là, mais voilà, il en suffit de quelques-uns qui foutent le merde pour que ça fasse l’image de tous les autres…
- (Qui ne m’a pas écouté) Et les femmes, on pourrait croire qu’elles vaudraient un peu mieux, mais non ! Vous en croisez dans le quartier, c’est pas des regards qu’elles jettent, elles auraient des fusils dans les yeux qu’elles nous tueraient sur place. Tenez, on parle toujours de la torture en Algérie par les Français, gnagnagna, mais on parle jamais de ce que faisaient les arabes, là-bas ! Et à tout le monde, les civils, les femmes, l’horreur ! Mais ça, personne ne le dit, bien-sûr… »

Autre sujet, autre extrait :
« - Et vous êtes en congés, cette semaine ?
- (Lavant mon bol) Euh, non non. Je récupère, vu que j’ai bossé six jours d’affilé, j’ai pas le droit d’en faire sept.
- Vous faites six jours de suite ? Mais des fois, vous devez y aller que pour deux ou trois heures, alors ?
- Bin euh non, sept heures par jour, normal, quoi. Mais j’ai une journée à récupérer pour avoir travaillé le dimanche, par contre…
- Eh bien dites donc… Pfff nous on peut dire qu’on s’est bien fait avoir, avec ces trente-cinq heures, là. Avant, à trente-huit heures, on pouvait en faire plus pendant un temps, puis récupérer comme ça nous arrangeait, c’était bien mieux que maintenant… Là, on travaille cinq jours pendant les belles périodes de l’année, et en hiver, quand on peut rien faire, paf, on bosse plus que quatre jours, pour récupérer.
[…] Y’a bien fallu que ce soit des socialos qui nous pondent ça ! De toutes façons, moi j’leur ai dit, aux collègues : la gauche a tué le syndicalisme ! Avant, on pouvait rien nous faire, les gars se mettaient en grève tous ensemble et hop, en quelques jours, c’était réglé. Avec Mitterrand, plus personne n’osait rien dire, alors voilà, ils ont fait tout ce qu’ils voulaient, et les collègues ont fini par ne plus reprendre leur carte…
[……] Ah on est vraiment dans un pays de merde, moi j’vous le dis. Si y’avait pas qu’ma femme veut pas partir, moi j’me casserais d’ici, tiens… »

samedi, décembre 18, 2004

Un chacheur chachant chacher........

Ce matin, j’étais décidé. Une bonne marche pour mettre les idées en place, et au retour, hop, chez José. Cette fois, je prévois d’exploser une bonne fois pour toutes, de récupérer cette mousse et de me débrouiller avec mon parquet. Mais à la place du boulot promis et jamais effectué, je m’abstiendrai de lui payer ce que je lui dois. Et j’espère ne plus avoir à entendre parler de lui…
Je vais donc faire mon tour de St-Romain, je passe devant les chevaux qui n’ont rien à faire de ma présence et lèvent à peine la tête. Au sommet, ça souffle un bon petit air froid qui, au passage, fait monter le bruit des forêts environnantes. Un son vite agaçant est celui des chiens : ils n’aboient pas « normalement », ils produisent l’aboiement haineux du chien qui fait fuir le renard pour mieux le rabattre vers les fusils qui ne lui laisseront que peu de chances.
On a beau me dire que les renards sont « nuisibles » et trop nombreux, il n’y a rien à faire, ça me fait un pincement au cœur quand même. Il y a quelques jours, en rentrant du boulot, j’en ai croisé un dans le faisceau de phares, traversant lentement, « à pas de velours », reniflant le sol, cette queue longue et superbe caressant le sol (*). Magnifique. Et ce matin, deux coups de feu, puis un troisième, mettent fin aux aboiements. Et sans doute aussi à la vie de ce renard ou d’un autre.

Au retour, je vais chez José comme prévu. Il semble qu’il reçoive de la famille, et on va éviter le scandale devant tout le monde. Et tant qu’à faire, si je dois finir par lui taper dessus, autant qu’il n’y ait pas de témoin… Je demande simplement à récupérer ma mousse et préviens que « je vais terminer mon affaire tout seul ».
L’employé qui a commencé la pose du parquet vient m’expliquer comment il a procédé, et que pour bien caler les premières lattes, il doit procéder de telle manière, sans mousse, puis la glisser dessous avant de continuer. Dont acte ; lui au moins à l’air de connaître son boulot. Je lui dis que je vais apprendre à le faire et que je vais sans doute me débrouiller sans eux, pour la suite…
Moins de cinq minutes plus tard, deux employés viennent de nouveau frapper… et m’annoncent qu’ils vont avancer le travail dès ce matin. Tiens donc, comme par hasard. Je n’aurais même pas eu besoin d’élever la voix. Je demande : « Tiens, votre patron a pris peur ? ». La réponse sera un petit sourire qui en dit long…

(*) Au fait, je crois avoir trouvé pourquoi les chasseurs jouissent autant à tuer les renards. Ce doit être affaire de vengeance. La magnificence de la queue de ces derniers rend sans aucun doute jaloux ceux qui ne savent mesurer leur masculinité que par la taille de la leur et la longueur de leur fusil…


jeudi, décembre 16, 2004

21h30.
Je rentre du boulot et, ô miracle, ô joie, la pose du plancher flottant a enfin débutée !
J’admire le travail, je cherche à comprendre, je… Mais dites-moi… ? N’avais-je pas acheté de la mousse, indispensable et obligatoire pour servir de sous-couche ? Et où est-elle passée ?
Mieux vaut ne pas aller directement tuer le voisin tout de suite. Je l’appelle ; au téléphone, si je pète un plomb, ce sera moins grave. « Booaah, il va peut-être la glisser par-dessous, non ? » ose-t-il me répondre. Vaut-il vraiment mieux entendre ça que d’être sourd ? Des fois, pas si sûr…
Vivement demain matin que j’aille cracher ma haine en courant. Il n’y a vraiment que ça qui me calme, en ce moment. Jamais autant couru de ma vie…


Il me manque la carte « d’état-major » de la région. Je découvre les chemins au hasard, mais voilà, beaucoup ne mènent nulle part. Et puis j’aimerais bien savoir comment s’appelle tel lieu, et combien de kilomètres j’ai fait dans la matinée.
Ce matin, un peu moins de trois heures de marche, beaucoup de détours ici ou là, un peu de course et un zest d’escalade. Au pif, je dirais une bonne quinzaine de kilomètres. L’escalade, c’était pour grimper sur une espèce de téton, là, un petit volcan qui se remarque de loin par son aspect vraiment conique. Pas très haut (713 mètres, le village au pied étant vers 650 mètres), mais très casse-gueule : le Pic de Mercurol, semble-t-il.
Pas très loin, l’impressionnant château de Lachaux-Montgros. Seul point un peu gênant dans ce genre de balade, c’est quand vous sortez d’un bois, que vous avez du traverser pour trouver un nouveau chemin, et que vous tombez nez à nez avec des chasseurs. Mais ça ira pour cette fois, ils ne m’ont pas confondu avec un renard…


mercredi, décembre 15, 2004

20h20, après quelques heures de conduite…

Une chose est certaine, vous n’aurez pas ma tête cette fois-ci. En tous cas, pas dans l’insert de la cuisine. « Mercredi au plus tard » ne doit pas vouloir dire la même chose dans la tête d’un chef d’entreprise espagnol et dans la mienne…

Ce soir : petite satisfaction professionnelle. Vu de l’extérieur, ça doit être risible ; vu de certains collègues, ça doit sembler méprisable. Pourtant voilà, moi, j’en ai la banane jusqu’aux oreilles. Je m’explique…

Au printemps, un petit « groupe de travail » a été constitué (employés de tout niveau et de plusieurs services) pour cogiter sur la manière d’améliorer les signalements de problèmes techniques sur les bus. D’où un meilleur traitement, un taux de panne réduit, un service amélioré pour notre clientèle.
Parmi un éventail de solutions proposées, j’ai pris l’initiative de créer une nouvelle fiche, plus complète, avec comme base des cases à cocher, un croquis de bus, une partie « commentaires », etc… Fiche améliorée conjointement entre mon PC perso et le service technique, au fur et à mesure des réunions, puis adoptée par Notre Directeur Himself. Déjà, avant l’été, cette fiche avait été présentée dans la feuille d’info mensuelle de l’entreprise. Fierté. Hélas, depuis des mois, plus de nouvelles, à se demander si le projet n’avait pas été finalement abandonné.
Et puis ce soir, rentrant le bus au nettoyage, un agent de maîtrise du remisage vient m’annoncer que les nouveaux carnets sont arrivés ! Ma fiche à moi, reprise intégralement sous forme de carnets, en plusieurs centaines d’exemplaires. Alors là, Méga-Fierté. Et oui, je vous avais dit que cela vous ferait sourire. Mais voilà, on ne se refait pas. Pour moi, travailler dans une entreprise comme celle-ci, ce n’est pas simplement faire ses sept heures et rentrer chez soi. C’est aussi s’intéresser à son fonctionnement et participer à son amélioration. Même très modestement…

Petit bémol, toujours le même : salon non terminé, pas de possibilité d’installer mon bureau, ni mon PC et sa connexion Internet. Et donc, pas de possibilité de continuer le travail. J’aimerais profiter de cette satisfaction pour relancer le petit « guide de dépannage » que j’avais commencé et que Benoît, aux services techniques, avait déjà bien amélioré. Hélas, je suis coincé… A cause de qui ? De José et de ses promesses non tenues, comme d’habitude.
Bon, espérons qu’il fera beau demain matin, histoire d’aller se calmer un peu en arpentant les chemins de la région…


samedi, décembre 04, 2004

Le Cinéma, c’est un peu le virtuel, bien avant l’Internet. C’est aussi du mensonge, mais qui ne s’en cache pas ; c’est le bon côté du faux (ouh là, je deviens grave, là)…

J’ai vu beaucoup de bons, voire de très bons films, ces derniers temps. A chaque fois, j’aurais voulu prendre le temps de chercher les mots justes pour vous donner envie de partager avec moi ces bons moments. Mais voilà, un déménagement, des travaux, pas mal d’hésitations et beaucoup de temps perdu.

Avant de parler des bons, quelques mots sur un navet. Et oui, il m’arrive aussi d’aller voir des daubes ! Après le film de méchants avec un Tom-Cruise-Terminator, là, je suis allé tué le temps au « Terminal ». Non pas que ce film m’inspirait beaucoup, mais voilà, j’avais quelques heures à passer à Clermont, bloqué, un jour où le ciel avait décidé de nous tomber sur la tête. La séance de 11 heures m’aura au moins permis de sécher, avant d’aller me retremper en sortant.

Je suis allé voir « le Terminal » parce qu’à cette heure-ci, je pensais que c’était encore ce que je pouvais trouver de moins pire pour pas trop cher. Et puis, ça se passe dans un aéroport, alors forcément… Mais voilà, le Spielberg que j’apprécie dans « Schindler » ou « Minority Report » (pourtant des genres très différents), ce Spielberg-là aurait mieux fait de rester couché. Acteurs mal dirigés qui sur-jouent (Tom Hanks pire que tout), clichés faciles, bons sentiments politiquement corrects… Beurk.

Seule touche de charme et de perfection au milieu d’acteurs perdus dans ce film raté, une Catherine Zeta-Jones méconnaissable. Paraissant 25 ans, fraîche, craquante, belle comme ça ne devrait même pas être permis, on a du mal à croire qu’il s’agit de la même actrice qui tournait dans « Traffic » avec 20 kilos en trop et 15 ans de plus ! Hélas, ce film ne la méritait pas, et le M. Machin joué par Tom Hanks, encore moins.

Entre le bon et le mauvais, il y a eu « 2046 ». Amoureux inconditionnel de « In the Mood for Love », j’espérais en retrouver l’ambiance, le charme, la douceur et la finesse… Mais là, rien. Ceux qui avaient été moins emballés par le précédent ont, du coup, été moins déçus par cette soi-disant « suite » qu’est « 2046 ». Moi, si. Je suis complètement passé à côté.

Bon allez, j’arrête avec les trucs que j’aurais aussi bien fait de ne pas voir.

Mais avant de causer des films qui m’ont donné plein de plaisir, un grand merci au Rio d’exister. Le Rio, c’est un petit cinéma, une seule salle, à cheval entre Montferrand et les quartiers nord, propriété depuis quelques années du C.E. Michelin. Petit par la taille, mais grand par la programmation. Quand un film de qualité, sans doute trop bon pour pouvoir toucher le « grand public », sort dans une vingtaine de salles en France, le Rio fait partie de ces salles. Sans lui, je n’aurais jamais pu connaître la plupart des plus beaux films que j’ai vus ces dernières années…

Un truc amusant : en m’essayant à jouer les pseudo-critiques de cinéma, je constate qu’il est plus facile de casser un film que de bien parler d’un qu’on a vraiment aimé. Trouver les mots pour être méchant, ce n’est pas bien dur ; trouver les bons mots quand on aime, c’est beaucoup moins simple.

Alors voilà : j’ai aimé, tout simplement : « Assassination Tango ». De et avec Robert Duval. Avec un nom pareil, mais surtout avec une telle sensibilité, non pas à fleur de peau, mais « à fleur d’image », ce Duval se devrait d’être Français. Ou au moins, d’une quelconque origine hispanique, pour ressentir et transmettre aussi bien la précision, la force et la douceur d’un tango, autour d’une petite histoire de « contrat »…

Et bien non, Bob est américain, dites donc ! Un américain faisant un cinéma d’une telle finesse, c’est donc possible… Comme quoi, rien n’est perdu ! Hélas, combien auront eu la chance de voir ce film ? Combien auront seulement été avertis de son existence, au milieu des grosses machines commerciales ne laissant que peu de place pour les autres ? Ah mince, on m’a dit d’arrêter les pleurnicheries et les petits coups de gueule trop faciles. Ok ok…

Bref, cet « Assassination Tango » ne cause pas bêtement d’un tueur à gages vieillissant, loin de là. Ce n’est pas non plus un film sur le tango, sur cette sensualité qui s’en dégage, sur les liens qu’il peut faire naître au-delà des années qui séparent. Ce n’est pas un film sur la vieillesse et un passé lourd à porter, sur fond d’histoire et de politique dont les traces font toujours mal dans quelques pays d’Amérique du Sud. C’est tout cela à la fois…

Bon, c’est pas tout ça, mais j’ai une seconde couche à passer au plafond, moi…