samedi, décembre 18, 2004

Un chacheur chachant chacher........

Ce matin, j’étais décidé. Une bonne marche pour mettre les idées en place, et au retour, hop, chez José. Cette fois, je prévois d’exploser une bonne fois pour toutes, de récupérer cette mousse et de me débrouiller avec mon parquet. Mais à la place du boulot promis et jamais effectué, je m’abstiendrai de lui payer ce que je lui dois. Et j’espère ne plus avoir à entendre parler de lui…
Je vais donc faire mon tour de St-Romain, je passe devant les chevaux qui n’ont rien à faire de ma présence et lèvent à peine la tête. Au sommet, ça souffle un bon petit air froid qui, au passage, fait monter le bruit des forêts environnantes. Un son vite agaçant est celui des chiens : ils n’aboient pas « normalement », ils produisent l’aboiement haineux du chien qui fait fuir le renard pour mieux le rabattre vers les fusils qui ne lui laisseront que peu de chances.
On a beau me dire que les renards sont « nuisibles » et trop nombreux, il n’y a rien à faire, ça me fait un pincement au cœur quand même. Il y a quelques jours, en rentrant du boulot, j’en ai croisé un dans le faisceau de phares, traversant lentement, « à pas de velours », reniflant le sol, cette queue longue et superbe caressant le sol (*). Magnifique. Et ce matin, deux coups de feu, puis un troisième, mettent fin aux aboiements. Et sans doute aussi à la vie de ce renard ou d’un autre.

Au retour, je vais chez José comme prévu. Il semble qu’il reçoive de la famille, et on va éviter le scandale devant tout le monde. Et tant qu’à faire, si je dois finir par lui taper dessus, autant qu’il n’y ait pas de témoin… Je demande simplement à récupérer ma mousse et préviens que « je vais terminer mon affaire tout seul ».
L’employé qui a commencé la pose du parquet vient m’expliquer comment il a procédé, et que pour bien caler les premières lattes, il doit procéder de telle manière, sans mousse, puis la glisser dessous avant de continuer. Dont acte ; lui au moins à l’air de connaître son boulot. Je lui dis que je vais apprendre à le faire et que je vais sans doute me débrouiller sans eux, pour la suite…
Moins de cinq minutes plus tard, deux employés viennent de nouveau frapper… et m’annoncent qu’ils vont avancer le travail dès ce matin. Tiens donc, comme par hasard. Je n’aurais même pas eu besoin d’élever la voix. Je demande : « Tiens, votre patron a pris peur ? ». La réponse sera un petit sourire qui en dit long…

(*) Au fait, je crois avoir trouvé pourquoi les chasseurs jouissent autant à tuer les renards. Ce doit être affaire de vengeance. La magnificence de la queue de ces derniers rend sans aucun doute jaloux ceux qui ne savent mesurer leur masculinité que par la taille de la leur et la longueur de leur fusil…


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