samedi, juillet 23, 2005

mercredi, juillet 20, 2005

Ces merveilleux Fous Volants...

Vendredi 15 juillet, Nevers.

Chaleur torride; besoin d'eau, beaucoup d'eau...
Assis à la terrasse du bar du RSA, sirotant un mélange de Fun-Tea et de flotte, je venais de passer un bon moment autour des Racers.
Exposés dans un parc ouvert au public, chacun pouvait les admirer de près. Rien que ça, c'était déjà formidable, à Nevers: les Racers n'avaient pas été mis hors de portée du visiteur moyen, tout-le-monde avait le droit de déambuler entre les machines!
Bien-sûr, il y a toujours de grands enfants qui ne peuvent s'empêcher de toucher un peu, c'est dommage mais compréhensible. De telles lignes, une telle finesse, une telle élégance... Comme pour une jolie femme, caresser avec les yeux ne suffit plus.

Parmi ces avions de course, si racés, on trouve quand même des styles très différents; au contraire des F1 automobiles dont chacune se ressemble, sauf le peinture et les publicités.
Tous sont beaux et impressionnants, mais je me suis particulièrement attardé sur deux d'entre eux.

L'un est celui de Vincent Martinez, mon "Régional de l'étape" à moi (ses avions sont au chaud à Issoire). Il a été parmi les premiers à lancer les "Courses de Racers" en France. Je l'avais vu évoluer quelques fois à Saint-Flour, et tout dernièrement, autour du Plateau de Gergovie, lors d'Aérolix 2005. Gergovie est d'ailleurs, à mon humble avis, un lieu à retenir pour de vraies courses futures: la situation en fait un site idéal pour les spectateurs, les avions pouvant passer beaucoup plus bas, tournant autour du plateau, sans le moindre risque et avec un volume immense pour dégager vers l'extérieur en cas se soucis.
Voir ces avions débouler dans un creux, au-dessus d'une rangée d'arbres, les voir virer autour de nous, presque à notre hauteur, doubler ici par l'intérieur ou là par l'extérieur, ce fut un spectacle qui a laissé sans voix bon nombre de spectateurs! Vraiment, il y avait un petit côté "Satanas et Diabolo", dessin animé de mon enfance que je regardais en mangeant, chez ma Nounou, où ces "Merveilleux Fous Volants" trouvaient toutes les astuces possibles pour griller les autres concurrents...
Cyrille, un des mes amis pilotes de l'aéro-club, a du me dire quelque chose comme: "Putaing qu'est-ce que c'était beau! Ca c'est de la vraie aviation! Faut que j'essaie ça, vraiment..."

L'autre avion sur lequel j'ai bavé un bon moment, c'est le "F-PVIT". Si mes souvenirs sont exacts, c'est bien celui-ci sur lequel il était écrit, discrètement: "Pilote: Xavier Beck".
Une machine moderne, aux lignes d'une finesse de grande et belle jeune fille, à la peau rigoureusement impeccable. Chaque moindre petit détail était pensé pour gagner un pouillème de noeud. Le profil de son aile, les courbes de son fuselage, des entrées d'air jusqu'à l'empennage, rien n'avait été laissé au hasard...
Hélas, ce vendredi, il n'y a pas eu de démo en vol. Dommage, car un avion est toujours plus beau en vol; alors un si bel avion au sol, devait être magnifique en l'air!

Assis à la terrasse du bar du RSA, sirotant toujours mon mélange de Fun-Tea et de flotte, c'est là que je l'ai reconnu. Comment reconnaître quelqu'un qu'on a jamais vu, ni même en photo? Je ne sais pas, mais c'est ainsi.
Dans sa combinaison d'organisateur, un grand bonhomme se tenait sous la Tour et contemplait, légèrement en hauteur, "son" rassemblement. Ce type avait un regard lointain, profond, de ce regard qu'ont ceux qui ont déjà eu l'occasion de voir la vie différemment, je ne sais pas comment l'expliquer. Et puis aussi, dans ce regard, un peu d'inquiétude (pourvu que ce rassemblement se passe bien!) et un chouillat de fierté (putain oui, ça se passe plutôt bien ;-))...
Le Monsieur est entré dans le hall, je l'ai perdu de vue. Quelques instants plus tard, il était sur ma terrasse, à un mètre de moi, vérifiant encore et encore que tout se passait bien. Il s'est tourné et j'ai pu lire sur sa combinaison: "Xavier Beck". J'avais raison.

Je n'ai pas osé me lever et le déranger. Que lui aurais-je dit? "Bonjour monsieur Xavier, je suis un obscur petit pilotaillon qui vous lit depuis quelques années sur le Forum FFA et qui suit avec admiration votre passion pour l'aviation et les courses de Racers. Félicitations pour l'organisation de ce RSA, c'est vraiment super..."
J'aurais pu dire ça. Je ne l'ai pas fait. Xavier devait être bien assez occupé comme ça.

Aujourd'hui, le superbe avion est cassé. Tant pis.
Mais le Xavier n'est pas trop trop cassé, et c'est vraiment le principal.
Très vite, il va remettre les pieds dans un avion, racheter un autre Racer ou en construire un nouveau, encore plus beau, encore plus fin, avec l'expérience de ce qui n'allait pas sur le précédent.
On l'attend tous de pieds fermes. Cette fois, je verrai son avion voler. Et cette fois, je trouverai le courage d'aller le féliciter après son vol, et le remercierai pour le si beau spectacle, et pour nous faire rêver.

Merci Xavier, Vincent et les autres. A bientôt.

Quelques photos des Racers (au sol), à Nevers, ici:
http://fabien.camus.chez.tiscali.fr/annexes/baladero/nevers05/index.html

lundi, juillet 11, 2005

Whisky Romeo Zulu

Je viens de voir un très, très bon film.

L'histoire, véridique, vous la connaissez: un pilote d'une compagnie sud-américaine dénonce le traitement des pilotes comme des avions et annonce une inévitable catastrophe... Catastrophe aérienne qui finira par arriver, peu de temps plus tard.
Pourtant, ce n'est en rien un "film-catastrophe", justement! L'accident n'est que la toute fin du film, l'essentiel étant le cheminement et l'aveuglement qui mènent à cette fin tragique.

Ce film est intéressant pour tout public, puisqu'il ouvre les yeux sur certains aspects du transport aérien. Il ne manque qu'un parallèle avec quelque accident plus récent, en Egypte par exemple, dont les mêmes types de causes ont *probablement* mené aux mêmes conséquences. (Cependant, l'enquête n'étant pas -que je sache- terminée, voire délicatement étouffée, le rapprochement aurait peut-être été risqué... A nous de le faire!)

Ce film est beau, pour nous passionnés des airs, car seul un pilote pouvait réussir de cette manière les scènes se déroulant autour ou dans l'avion. Les gestes sont précis, réalistes, professionnels. Certaines images en vol sont magnifiques et rappellent vraiment quel est "le plus beau bureau du monde", et pourquoi certains sont prêts à tout pour le conserver.
D'aucune manière, Enrique Piñeyro (réalisateur et acteur de son propre rôle) ne se fait passer pour un héros. Il est simplement celui qui refuse de voler à n'importe quel prix, qui refuse d'enfreindre les règles. Il est *le vrai* pilote *professionnel*. Le professionnel qui ne transige pas avec la sécurité.
Il n'est pas un héros puisqu'il n'a pas pu faire éviter la catastrophe. Mais son attitude, son témoignage aux procès, et maintenant son film, seront peut-être de modestes éléments qui en éviteront d'autres, ce que nous ne saurons jamais.

Merci Enrique.
Excellent réalisateur, Grand pilote.

Allez voir "WRZ"...
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=59127.html



samedi, juillet 09, 2005

J'ai 40 ans mais ça devient dur !

Côté boulot, je n'ai pas à me plaindre, je n'en manque pas.
Notre tramway clermontois connaît un succès grandissant! Bien qu'ayant acheté des rames supplémentaires et augmenté la cadence aux heures de pointe, il est souvent archi complet.
La deuxième ligne est terminée, l'inauguration a eu lieu l'automne dernier. Tant mieux, parce que pour rouler en bus dans cette zone, c'était galère.
En tout cas, les travaux n'étaient pas encore achevés que nos politiques visionnaires nous présentaient déjà des projets de troisième ligne de tram, reliant à bonne vitesse Cournon et La Pardieu. Il était temps, l'axe Cournon-Clermont étant saturé depuis pas mal d'années...

En bus aussi, on est bien chargé. Les vieux articulés Agora sont en fin de vie, les services techniques font se qu'ils peuvent pour les maintenir en fonctionnement, en attendant leur remplacement progressif par les nouveaux articulés, à propulsion électrique alimentée par une
pile à combustible. On en a déjà depuis quelques années, mais comme toute nouvelle technologie, ça cafouille pas mal.
Heureusement, il reste nos bus au Gaz Naturel de Ville! Les premiers modèles sont aussi en fin de vie, mais les autres fonctionnent plutôt bien, même s'il a fallu en changer des morceaux, les premières années.
Le Syndicat Mixte a investi dans une seconde station de production "GNV", si bien qu'on a dépassé les 120 "bus au gaz".
Les autres sont donc les "bus à pile", mais souvent en panne... Du coup, il faut continuer à faire rouler les vieux bus au gasoil qui nous restent, ce qui coûte les yeux de la tête de l'entreprise.

Et oui, (j'y arrive, vous deviez vous demander où je voulais en venir) car le prix du gasoil devient prohibitif. Tout comme celui des autres carburants de même provenance.
Petit retour en arrière:
Il y a une dizaine d'années, le prix du baril de pétrole recommence à flamber. Les américains squattent en Irak, c'est le bordel, ça pète en Espagne et "vigipirate" veille, en France. Un an plus tard, les bombes sont pour Londres. Les marchés rechutent, le pétrole grimpe.
L'OPEP commence à annoncer qu'au rythme actuel (2005), elle ne pourrait pas répondre à la demande pendant plus d'une douzaine d'années... et continue progressivement de fermer les robinets.
Logique: autant faire durer les réserves le plus longtemps possible, quitte à vendre 3, 4, 5 fois plus cher pour compenser les rentrées de devises!

En 2006, la situation politique internationale se calme, à l'exception du bourbier irakien. Les bombes du métro londonien n'ont servi à rien, bien entendu et heureusement! La sécurité se relâche, "vigipirate" repasse à l'orange et... à l'automne: trois bombes à Paris, une autre à Lyon. Histoire de rappeler que les terroristes sont toujours là et que la France n'est pas plus à l'abri que les autres, d'autant qu'elle a toujours des militaires en Afghanistan.
Le cours du pétrole, lui, en profite... En 2007, mon litre de SP95 atteint les 2 €uros, un simple aller-retour en BM pour aller bosser me coûte plus de 7 €uros.
En 2010, on en est à 3,6 €uros le litre. Les constructeurs commencent enfin à proposer des voitures utilisant d'autres sources d'énergie, dont cette fameuse "pile à combustible" et ses réservoirs d'hydrogène. Mais qui peut se les offrir? Pas moi... La BM a rendu l'âme depuis longtemps et j'ai du me contenter, comme presque tout-le-monde, de racheter une
voiture d'occasion à propulsion "traditionnelle".
S'il fait beau, je prends la moto, l'aller-retour me revenant à moins de 9 €uros; sinon, c'est la voiture, et c'est plutôt 13 €uros...

Voilà pourquoi nos transports en commun connaissent autant de succès. Le français moyen n'a plus les moyens, justement, de remplir trop souvent le réservoir de sa voiture; il la garde pour les occasions exceptionnelles, les week-end, les vacances.
Quant à moi, je suis toujours aussi au calme à Busséol, un des rares villages de l'agglomération qui ne soit desservi par aucune ligne de bus. Du coup, ça ne s'est pas trop construit, ça reste encore un petit village de taille humaine, un peu oublié.
Vivre à la campagne, c'est bien, mais hélas, il faut toujours faire le trajet pour aller travailler!


Ce matin de Juillet 2014, comme les deux matins précédents et comme de nombreux autres auparavant, je suis réveillé par l'agitation du dépôt de Champratel.
J'ai réussi à m'habituer aux premiers trams sortant vers 3 heures et à me rendormir; j'arrive aussi à ignorer les premiers bus... Par contre, vers 6 heures, tous les bus tournent, ça bouge partout, inutile de vouloir résister plus longtemps. Je sors de mon sac de couchage, dégonfle le matelas, enfile un jeans et, affaires sous le bras, vais rejoindre les vestiaires.
Heureusement, nous avons tout le confort sur place: de quoi prendre une douche et se faire un bon petit déjeuner. Dans mon casier, au vestiaire, j'ai même un stock de mes boites de céréales favorites.
Ensuite, je tente d'aller terminer ma nuit sur les confortables sièges de la salle de repos. Mais les collègues travaillant en plusieurs vacations viennent m'y rejoindre après la fin de l'heure de pointe matinale, vers 8h30, afin d'attendre la seconde partie de leur service.
Ca bouge, ça ronfle, c'est pas l'idéal...
Je ne sais pas combien de temps vais-je pouvoir tenir le rythme. Je travaille essentiellement du soir, et je suis toujours un aussi gros dormeur, ce qui ne s'est pas arrangé avec l'âge; ici, je n'arrive pas à faire des nuits suffisantes.

Mes chefs doivent bien se douter que je passe des nuits dans les vieux bus, au fond du parking. Pour l'instant, ils ferment les yeux, d'autant plus qu'ils connaissent eux-aussi des problèmes de budget. Hélas, d'autres conducteurs sont obligés de faire comme moi, et si nous devenions trop nombreux à prendre cette habitude, je crains qu'une interdiction plus ferme ne vienne nous forcer à trouver d'autres solutions!
L'idéal serait de pouvoir squatter la salle de repos toute la nuit, mais de cela, la Direction ne veut pas entendre parler. Hors de question de laisser du personnel dans le bâtiment pendant la nuit! Pourtant, celui-ci fermant à 1 heure du matin pour rouvrir à 3 heures, la période d'inactivité est toute symbolique...

Depuis cet hiver, le carburant a pris un nouveau coup de fouet. L'indispensable SP95 coûte aujourd'hui 7€20.
Il y a quelques années, j'ai réussi à changer ma vieille Transalp pour une BM d'occasion, une 850 RT fiable et peu gourmande. Un aller-retour entre Busséol et Champratel me revient quand même à plus de 17 €uros, rien que pour le carburant.
Si je dois prendre la voiture, ça me fait environ 26 €uros pour avoir simplement le droit d'aller bosser. A environ 100 €uros nets par jour travaillé, près du quart de mes revenus part en carburant; sans m'autoriser aucune ballade ni aucun extra...
Pourtant, il faut bien continuer à vivre! Pouvoir faire un saut au ciné ou au resto, une fois de temps à autres; rendre visite aux amis, passer à Aulnat voir ce qu'il reste des aéroclubs.

Côté budget, tout ne s'est pas vraiment passé comme prévu.
Les remboursements pour la maison ont augmenté avec l'inflation et la hausse des taux d'intérêt (mon crédit à taux variable, c'était super, il y a dix ans... mais pas aujourd'hui!). A l'époque, j'avais pensé que, dans tous les cas, mon salaire suivrait lui-aussi l'inflation. Hélas, depuis que T2C ne s'appelle plus T2C et que les salaires ont été harmonisés avec les autres réseaux du groupe européen qui nous a rachetés, mes revenus ont stagné... mais pas mes dépenses!
J'avais espoir, en essayant d'être un bon élément, de prendre un peu de galon et de compenser ainsi mon pouvoir d'achat. Mais là encore, rien ne se déroule comme prévu. Les nouveaux agents de maîtrise qui débarquent à Clermont viennent des autres réseaux, et les nôtres doivent choisir entre mutation ou mise au placard.
Quant aux conducteurs qui, comme moi, espéraient faire carrière, bien peu arrivent à percer. Il doit bien y avoir une méthode, mais je n'ai toujours pas compris laquelle! Dénoncer ses petits camarades, peut-être, casser du sucre sur le dos des copains, vendre son âme au diable, ça doit être ça. Dans ce cas, très peu pour moi...
Bref, financièrement, ça coince.

Voilà pourquoi j'ai du m'adapter.
Ne pouvant plus m'offrir des allers-retours journaliers, je fais des échanges avec les collègues pour essayer de travailler 5 à 6 jours de suite, puis d'avoir 2 ou 3 jours de repos consécutifs, par exemple.
Ainsi, depuis cet hiver (qui a été, coup de chance, particulièrement doux), je viens au boulot pour plusieurs jours et je m'installe pour les nuits dans les plus vieux bus, ceux qui servent le moins souvent et qu'on ne met pas en service à 4 ou 5 heures du matin.
Comme je suis là toute la journée, j'en profite pour faire, lorsque c'est possible, quelques heures supplémentaires. Parfois, un tour de tram entre 7 et 8 heures, avant d'aller me rendormir tant bien que mal, ça permet de boucler à peu près les fins de mois...
Ce qui m'inquiète, c'est que je ne sais pas combien de temps va-t-on m'autoriser à vivre comme ça. Et si le prochain hiver est plus rude, je me vois mal dormir dans un sac de couchage au fond d'un bus glacial plein de courants d'air.

Une solution serait d'acheter un vieux camping-car. Il y a dix ans, ça se vendait comme des petits pains; aujourd'hui, la majorité des français n'arrive plus à leur remplir le réservoir pour partir en vacances. Du coup, on doit en trouver pour pas trop cher; mais "pas trop cher", quand il n'y a plus de sous, c'est encore "trop cher"!
Il va falloir faire encore plus d'heures sups, se faire payer 2 semaines de congés sur les 5 qu'il nous reste annuellement, gratter les fonds de tiroir et trouver un engin en fin de vie. Qu'il soit simplement capable de faire le trajet une fois jusqu'au fond du parking du personnel, et je ne lui en demanderai pas plus. Il ne se sentira pas tout seul, il y a déjà bon nombre de collègues qui vivent sur place la plupart du temps, dans les mêmes conditions...

Pourquoi ne pas déménager, me direz-vous?
Et bien, parce que d'autres ont eu la même idée avant moi. Avec le coût du carburant augmentant, beaucoup sont revenus s'installer au plus près de l'agglomération clermontoise. Le prix des maisons dans les petits villages comme le mien a lourdement chuté, et je continue donc à rembourser cher une bicoque qui ne vaut plus grand chose. A contrario, le moindre petit appartement ici, entre Riom et Clermont, vaut maintenant plusieurs fois le prix de ma maison!
Cournon, Clermont, Riom, toute l'activité du département se concentre aujourd'hui sur cet axe, qui constitue une seule et même agglomération. Parallèlement au rachat de T2C, notre réseau a aussi fusionné avec celui de Riom, dont les lignes ont été adaptées pour compléter les nôtres.
Et moi, au milieu de tout ça, comme bon nombre d'autres personnes, je suis coincé.
Il va falloir s'adapter tant bien que mal, voilà tout.
Continuer à survivre...

@ suivre... peut-être...


Le dépôt de Champratel en construction, 9 ans plus tôt.

samedi, juillet 02, 2005

Discussion banale... et pourtant ?

Je ne résiste pas à l'envie de retranscrire ici une suite de mails échangés en quelques minutes avec mon ami Georges.
Georges est médecin, pilote d'hélico, et a un coeur "grand comme ça".
Discuter avec lui est toujours un bonheur, j'espère que nous aurons l'occasion de voler en hélico de nouveau.
Si je suis breveté un jour, il sera mon premier passager.

Ca commence de manière anecdotique.
Suite à un article de presse parlant de la base aérienne "secrète" de Villacoublay, "non indiquée sur les cartes et les routes", j'avais signalé qu'on la trouve aisément sur Google en photo-satellite...

<<
Fab': "Villa" et son golf, dont parlait un certain article paru récemment...
http://maps.google.com/maps?ll=48.770070,2.200656&spn=0.022531,0.031586&t=k&hl=fr
Pour une base "non indiquée sur les routes", le secret, c'est raté !

Georges: Effectivement sur le site de Michelin, elle n'y est pas, je me marre!
Ils sont vraiment cons les mecs chez nous!

F: Quand la république bananière est dépassée par la technique...
;-)

G: Entièrement d'accord!
Alors ça avance les saines lectures d'hélicothérapie ?

F: Sûrement mais doucement...
Boulot, aéroclub, etc...
Demain ya "Aérolix" * sur notre plateau de Gergovie, j'y suis la journée sur le stand des aéro-clubs...
(* spectacles aériens de toutes sortes: avions, hélicos, ulm et oies, voltige, passage de PAF, cerf-volants, radio-commandes, etc etc..... tout ce qui vole ou presque)

G: Hélicos: Aïe !
Demain on va un peu transpirer et éviter les grosses machines des cakes de F1 qui vont ou viennent pour le grand prix de France!
Va y avoir de la caillasse en l'air!

F: Parce que tu vas dans le coin en hélico?

Je me souviens d'être passé quelques jours avant le GP, une année, sur le terrain de Nevers.
On y voyait quelques jolis jets, les hélicos n'étaient pas encore arrivés.

Le soir, alors que je déposais mon PLN pour revenir de nuit sur Clermont, deux bombes sexuelles attendaient au bord du parking, alors que toutes les installations étaient fermées...
Un Learjet arrive, se pose, roule au parking, ouvre la porte sans couper les moteurs et embarque les deux bombes atomiques. Sans doute des call-girls de luxe.
Tout un monde que je ne connais pas et qui me dépassera toujours...

G: Monde de connards, si j'avais autant de fric j'irais pas me taper des putes à ce prix là!
Mon gamin travaille sur un bateau comme cuistot, à Monaco, même topo des poufs rien que des poufs, et quand ils vont en croisière, ils font Monaco Cannes, tu vois le genre!

F: Vi ça me fait vraiment pas rêver.
Je préfère largement mon honnête petite vie, même si je peux pas forcément *tout* me payer *pour l'instant* ;-))

Dans le même genre, j'ai une copine (jeune pilote navion de 18 ans) qui a eu l'occasion de discuter pendant plus d'une heure avec le pilote d'un Falcon 10 d'un petit-fils Dassault (cette semaine, au Bourget)...
Et il lui a raconté à quel point il était méprisé, traité comme un larbin-moins-que-rien. Il l'a dégoutté du boulot de pilote d'affaire pour un moment!
Monde de connards, comme tu dis. Restons comme on est.

G: Tu sais, comme je dis: l'amitié, les rencontres et les vols ça remplace pas mal de choses!
Le fric ça réussit pas à certains!
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