lundi, mai 16, 2016

Maroc - Acte IV



Petite étape de Mergouza vers Tineghir.
Routes récentes entre des collines volcaniques arides.

Un mot sur la présence policière : elle est partout. Souvent, un poste de contrôle mobile aux entrées des grosses villes, et un ou deux uniformes à chaque gros carrefour.
Mais les royales consignes semblent claires : n'ennuyez pas les touristes ! Dès qu'ils nous voient approcher, les policiers font circuler les voitures au rond point pour faciliter notre passage, voire les arrêtent pour nous faire passer alors que nous n'avions pas la priorité. Idem aux contrôles, nous avons droit aux petits signes pour passer sans nous arrêter et au bonjour discret...
Ils ne semblent pas très regardants sur le code de la route, nous n'avons d'ailleurs toujours pas compris la signification des lignes continues centrales ! Par contre, ils ont souvent des radars-jumelles à portée de main et semblent être stricts sur la vitesse. Aucun problème pour nous qui roulons tels des papis-motards...

En approchant de Tineghir, vision d'horreur : d'immenses étendues sont recouvertes de millions de sacs plastiques, la plupart accrochés aux buissons ras, certains volant dans le ciel comme des rapaces. Je n'en connais pas la raison, je n'ai pas vu de décharge. Même si la mentalité devait évoluer dans l'avenir, comme cela semble être le cas ailleurs, il leur faudra dix ans pour ratisser les immenses étendues couvertes de sacs !

Une fois la ville traversée, on tombe dans le quartier touristique sur la route des gorges du Todgha, attraction locale. Ici, c'est propre et net. Les petits hôtels et auberges presque neufs se succèdent. Promenade en moto dans une bonne partie des gorges, certes impressionnantes…


Mais, selon moi, l'intérêt du lieu, c'est l'immense palmeraie à la sortie des gorges. Tout un microsystème, la rivière, un canal d'irrigation central, plein de petits canaux secondaires, une multitude de petites parcelles. Et autant de petits sentiers dont la plupart ne mène nulle part... C'est donc un jeu d'orientation pour trouver celui qui me permettra d'aller plus avant ou, ensuite, de retrouver le chemin de l’hôtel. J'adore :-)

En deux heures de déambulation, je n'ai pas croisé un seul touriste. Uniquement des locaux qui allaient cultiver leur bout de terre après le boulot, certains avec leur âne, d'autres avec leurs mouflets.
Tous souriants, me saluent d'un geste avenant, sont parfois ravis d'échanger quelques mots en français. Une promenade enrichissante et "imprégnante"...
(L'un d'eux m'apprend qu'il faut monter dans les palmiers pour couper des feuilles aux palmiers d'un sexe et les mettre sur les palmiers d'un autre sexe afin d'assurer la reproduction... ou à quelque erreur de traduction près. À 42 ans, je ne savais même pas qu'il y avait des palmiers mâle et femelle !)



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